Algérie

Les pays de la rive Sud sont vulnérables


Les pays de la rive Sud sont vulnérables
«Les disparités flagrantes constatées entre les deux rives de la Méditerranée en matière de développement agricole»Placée au coeur des débats, et faisant l'objet d'une attention particulière ces dernières années, la sécurité alimentaire figure parmi les défis du développement à relever. Une table ronde sur le thème «La sécurité alimentaire et le développement agricole en Méditerranée» a été organisée mardi à Paris, à l'occasion du Salon international de l'agriculture (SIA), en présence du ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Abdelwahab Nouri, et le ministre francais de l'Agriculture de l'Agroalimentaire et des forêts, M. StéphaneLe Foll.Intervenant au cours de cette table ronde, le ministre a déclaré que «sans sécurité alimentaire, les pays de la rive Sud de la Méditerranée ne peuvent garantir la sécurité au sein même de leurs frontières». Le ministre a particulièrement signalé «les disparités flagrantes constatées entre les deux rives de la Méditerranée en matière de développement agricole, sans lequel, il ne peut y avoir de sécurité alimentaire».Dans son intervention M.Nouri a indiqué que «l'agriculture algérienne ces dernières années, a enregistré un taux de croissance qui dépasse les 14% et contribue dans le PNB à plus de 9%».«Ceci pour souligner la part que l'Algérie consacre à l'agriculture dans l'économie nationale» a-t-il dit. Que M.Nouri n'a pas omis de relever «les immenses potentialités de l'Algérie et ses atouts les plus certains» tout en précisant que «le développement de l'agriculture en Algérie a pris en compte le développement rural». Il estime également que «l'un ne peut évoluer sans l'autre». M.Nouri a souligné également que tous les efforts que les pouvoirs publics algériens ont consentis durant des années, convergent vers la réalisation de ce développement.Il a précisé: «Comment arriver à stabiliser les populations rurales, comment parvenir à leur réunir les conditions d'une vie digne, sont les axes à partir desquels un véritable programme de développement rural a été mis en place.» Il a déploré cependant le fait que l' «on ne puisse parler aujourd'hui de sécurité alimentaire dans le monde» rappelant que «nous sommes en train de vivre des situations dramatiques, aggravées par des situations d'instabilité politique dans de nombreux pays, et à de plus en plus de flux migratoire très importants qui arrivent à menacer la sécurité de manière générale». Le ministre a estimé que «la sécurité alimentaire en elle-même est la base de la sécurité et de la stabilité» faisant remarquer que si tous ces gens périssent au large des côtes de l'île italienne de Lampedusa «c'est qu'il y a des raisons graves pour qu'ils prennent ce risque et subissent un sort aussi malheureux».Il a relevé par la suite que «l'Algérie subit aussi de plein fouet ce flux migratoire, toutes les régions sud de l'Algérie sont envahies par des populations provenant des pays du Sahel en raison des crises multidimensionnelles qu'ils traversent». En outre, M.Nouri met en garde contre le fait que «sans le développement d'une production agricole suffisante et même abondante, on ne peut pas faire face aux défis et enjeux qui nous guettent tous» ajoutant qu' «aucun pays n'est à l'abri, et que tous les pays de la rive Sud de la Méditerranée connaissent tous cette situation dinstabilité». Selon le ministre, la communauté internationale, à travers les forums tenus ici et là et notamment ceux organisés récemment, à Alger, ont été l'occasion d'échanger des points de vue sur les questions de l'heure. Il considère cela «rassurant, dans la mesure où un consensus a été dégagé dans ce sens». «J'affirme qu'à mon sens, il y a une prise de conscience organisée qui se dégage de la nécessité de conjuguer les efforts et faire face aux défis auxquels nous sommes en train d'être confrontés, car j'estime qu'aucun pays ne peut à lui seul, relever ces défis, d'où l'intérêt d'oeuvrer en commun pour asseoir des mécanismes et une stratégie garantissant cette sécurité alimentaire que nous appelons de nos voeux». M.Nouri a par ailleurs, souligné que l'Algérie est actuellement en train de travailler dans cette direction.La table ronde a réuni en plus de M.Nouri et M.Le Foll, un panel d'experts internationaux dont le directeur général de la FAO, José Graziano Da Silva, et le secrétaire général du Centre international des hautes études agronomiques (Ciheam), devant un parterre de spécialistes des questions agricoles et alimentaires.


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