Algérie

Les pays de l'UMA en rangs dispersés Aide pour la reconstruction de l'économie libyenne



Les pays de l'UMA en rangs dispersés                                    Aide pour la reconstruction de l'économie libyenne
La facture de la guerre qui a emmené à la chute du régime de Kadhafi est très lourde pour la Libye. Très lourde notamment sur le plan économique. En effet, l'économie de ce pays, qui se trouve actuellement au bord d'une guerre civile, était paralysée. Et elle peine maintenant à redécoller. Si, avant le déclenchement de la guerre, la Libye paraissait même en mesure de réaliser tous les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) à l'échéance de 2015, en poursuivant même la libéralisation de son économie, avec une ouverture politique graduelle, actuellement elle est en plein gouffre. Et la reconstruction de son économie ne peut se faire qu'avec l'aide des autres pays (soit ses traditionnels partenaires, voisins du nord de l'Afrique ou autres nouveaux alliés). Si certaines capitales des pays occidentaux et en particulier l'Europe ont affiché, voire soutenu, dès les premiers temps, les rebelles, dont la légitimité de leurs membres dirigeants est contestable, l'enjeu est de taille. En effet, s'adjuger une bonne part du gâteau qui est le pétrole et la reconstruction tous azimuts de l'économie libyenne, est l'un des principaux arguments de soutien à la rébellion contre le guide libyen. Le cas de la France de Sarkozy, principal instigateur d'une intervention militaire, en est la preuve. Toutefois, la question qui mérite d'être posée est le rôle que pourrait jouer l'Union du Maghreb arabe, si elle était réellement édifiée. Les différents partenaires et membres fondateurs de l'UMA, une entité qui n'existe à présent que sur le papier, seront-ils dans une meilleure posture, en ce sens, qu'ils seront au premier plan d'une reconstruction, comme cela se fait au sein de l'Union Européenne et surtout l'ASAN ' La réponse est oui. Car l'exemple de ces deux blocs est édifiant et il devrait être suivi. Notamment en ces temps de repositionnement géopolitique qui s'opère dans le monde. Toutefois, si la présence et aide des pays du Maghreb arabe, en Libye, sous l'égide de l'UMA ne sont pas actuellement envisageables, il n'en demeure pas moins que les trois pays, en l'occurrence l'Algérie, la Tunisie et la Libye, viendront en rangs dispersés. D'ailleurs, les nouvelles autorités libyennes l'ont bien compris. Ils l'ont fait savoir, en filigrane, par leur appel aux entreprises et à la main-d''uvre tunisiennes. «L'Est de la Libye a besoin d'être reconstruit. Il aurait besoin d'une main d''uvre tunisienne qualifiée ou non d'environ 150 000 personnes, dans les prochains mois», selon les propos de Saleh El Mabrouk Laâbidi, président du Conseil d'administration de la Chambre de commerce, d'industrie et d'agriculture de Benghazi.
S. B.


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