Algérie

Les pays de l'UMA adoptent une position commune Terrorisme, crime organisé et crise au Mali



Les pays de l'UMA adoptent une position commune                                    Terrorisme, crime organisé et crise au Mali
Photo : Riad
Par Amar Rafa
Les ministres des Affaires étrangères des pays de l'Union du Maghreb arabe (UMA) ont convenu, dans un communiqué commun, que «le terrorisme et le crime organisé, y compris le trafic de drogue, d'armes et d'êtres humains, les migrations clandestines, les groupes criminels armés, le financement du terrorisme sous toutes ses formes ainsi que le phénomène du blanchiment d'argent constituent des menaces pour la paix au Maghreb, en Afrique et en Méditerranée.» Dans cette déclaration finale, sanctionnant la réunion du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'Union du Maghreb arabe (UMA), tenu lundi, à Alger, ils ont souligné, qu'une lutte efficace contre ces menaces exige «une approche intégrée, préventive et coordonnée entre les pays de l'UMA dans le cadre d'une stratégie globale».
Les ministres des Affaires étrangères de l'UMA, ont, dans ce cadre, mis l'accent sur les responsabilités qui incombent à chaque pays dans le cadre de la lutte contre ces menaces, soulignant l'importance de renforcer la coopération entre les pays membres, d'actualiser les accords, d'adapter les mécanismes bilatéraux et d'examiner la possibilité de conclure des accords entre les services concernés sur les différents défis communs. Ils ont d'autre part, mis l'accent sur l'importance de se référer aux accords régissant les relations de coopération juridique et judiciaire, conclus dans le cadre de l'UMA, comme base de la coopération sécuritaire au Maghreb. Le Conseil a également recommandé la tenue des réunions des Conseils ministériels maghrébins de l'Intérieur au Maroc, des Affaires juridiques et judiciaires en Libye, de la jeunesse et des sports à Tunis, en session extraordinaire sur la problématique de la sécurité, en prévision de la tenue du prochain Sommet maghrébin à Tunis avant la fin de l'année en cours. Le Conseil a, en outre, appelé à la tenue d'une réunion des ministres des Affaires religieuses des pays maghrébins en Mauritanie et confirmé, la participation des pays maghrébins à la prochaine conférence sur le partenariat, la sécurité et le développement dans la région du Sahel «Alger 2».S'agissant de la situation au Mali, les ministres des AE, ont souligné la nécessité de trouver une solution politique à la crise dans ce pays, de manière à garantir son intégrité territoriale et lui éviter une intervention militaire. Lors d'une conférence de presse conjointe au terme des travaux des ministres de l'UMA, une position commune à l'égard de ce pays a été adoptée. Mourad Medelci, qui s'exprimait à ce sujet, a indiqué, qu'«après un examen minutieux de la situation prévalant dans ce pays ces dernières semaines, nous sommes arrivés à la conclusion qu'il existe de fortes chances de trouver une solution politique à cette crise», soulignant que la solution politique est «une conviction maghrébine commune». «Le dialogue entre le gouvernement et les parties maliennes est nécessaire», a-t-il dit, précisant que l'Algérie «est disposée à accompagner ces efforts pour trouver une solution politique à la crise». S'agissant aussi de la coopération frontalière algéro-libyenne, le ministre s'est dit convaincu qu'il existait «une volonté politique d'établir une coopération bilatérale pour sécuriser les frontières», assurant que cette volonté «sera concrétisée» sur le terrain. De son côté, le chef de la diplomatie libyenne, M. Achour Ben Khayyal, a, en réponse à une question sur sa demande d'extradition de personnes ayant commis des crimes envers son pays, indiqué qu'«il s'agit là de la voix de la Libye que nous essayons de faire entendre», en faisant part de la disponibilité de son pays «à coopérer avec les parties maghrébines», ajoutant que cette question «n'influera pas sur les relations de la Libye avec les pays du Maghreb». Le ministre marocain des Affaires étrangères, Saâdeddine El Othmani, a pour sa part, souligné que «les sujets de désaccord ne doivent pas constituer un obstacle au développement des relations (bilatérales), qu'il s'agisse de la question du Sahara (Occidental) ou autre». Les deux parties «ont convenu que la question du Sahara (Occidental) est aujourd'hui suivie par le secrétaire général de l'ONU, son représentant personnel et le Conseil de sécurité», a-t-il précisé. «Ces questions doivent suivre leur cours dans ce cadre. Nous nous consacrons, pour notre part, au développement des relations bilatérales et à la construction du Maghreb arabe qui est un impératif», a-t-il souligné.


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