La dépendance à l'étranger handicape la réalisation de bons points pour le développement économiquePlan quinquennal en Algérie, élections en Tunisie et recherche de scénarii de sortie de crise en Libye sont les principales caractéristiques du contexte politique et économique des pays du Maghreb en quête d'un avenir débarrassé des armes pour parvenir à un développement qui y soit mieux ancré.Dans le Monde arabe, que ce soit en Tunisie, en Libye, en Irak ou au Yémen, les armes hypothèquent sérieusement leur développement. Dans le reste des pays de cet ensemble, d'autres problèmes comme la dépendance à l'étranger et la corruption handicapent la réalisation de bons points pour le développement économique et le développement humain. Ce sont surtout ces deux derniers phénomènes qui frappent l'Algérie et qui font suite à une décennie de violence armée que vivent actuellement ses voisins.Ces lacunes interviennent dans un contexte international difficile, notamment en Europe où les effets de la crise économique ne sont pas tout à fait estompés. Or, ce contexte économique international n'est pas pris en compte par les gouvernants des pays arabes y compris ceux qui sont passés par l'expérience du printemps arabe à l'exemple de la Tunisie, la Libye, le Maroc et l'Egypte qui ont vécu ces révolutions.Ces nombreux écueils ont fait que les pays arabes n'ont pas pu se doter d'une politique économique digne de ce nom et qui tienne compte du monde tel qu'il est.Le contexte international a changé avec la crise que traverse l'Europe, ce qui n'améliore guère les perspectives pour le bilan économique et social de ces pays.De nombreux économistes à l'instar de Abdelatif Benachenhou, ex-ministre des Finances avaient souligné dans le début de l'année que la crise économique s'approfondit en Europe. Or, c'est le principal partenaire des pays arabes, ce qui ne facilite pas la recherche de solutions à leurs problèmes économiques.Les dirigeants des pays arabes installés depuis peu au pouvoir comme en Egypte ou en Tunisie ont trouvé l'économie en mauvais état à cause, notamment de la crise économique en Europe qui a fait que le tourisme et l'exportation ont commencé à diminuer en valeur ainsi que les investissements étrangers et les transferts des émigrés. Pour le cas de l'Algérie dont le système financier n'est pas connecté au réseau de transactions mondiales, l'effet a été surtout celui de perturber les exportations des hydrocarbures à cause de la baisse d'activité en Europe.Les pays arabes ont aussi un déficit extérieur important accompagné d'un déficit budgétaire et d'une inflation.Dans les pétromonarchies, comme le Qatar et l'Arabie Saoudite, les finances se portent bien, mais aucun d'entre eux n'a pu être un pays émergent et leurs perspectives ne sont pas claires. Globalement, il considère que les gouvernements de ces pays ne peuvent pas faire grand-chose pour régler le problème qui se pose dans le domaine économique comme celui du chômage et la croissance.Ils ont d'ailleurs un déficit technique, car n'ayant pas d'expérience dans la gestion de l'économie ce qui est le cas même en Algérie comme l'a répété le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, au début de juin dernier à l'APN lors de la présentation de son plan de travail.Malgré ces handicaps, les sociétés arabes ont des aspirations extraordinaires, mais avec des moyens limités dans le domaine de l'emploi, notamment pour les jeunes ce qui creuse davantage le fossé et crée un écart entre ces aspirations de la jeunesse et ce que les gouvernants peuvent donner. Cela se transforme en potentiel de révolution.Pour revenir aux constats des économistes, il faut rappeler qu'ils considèrent que les diverses couches de la société comme les travailleurs, la classe moyenne et les patrons du secteur privé ne connaissent pas une stabilité. Il y a aussi une fuite des capitaux avec un climat d'investissement instable décrié par les investisseurs étrangers.Des efforts sont annoncés pour corriger cette image. Avec quelles chances de succès'
Posté Le : 19/10/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ali TIRICHINE
Source : www.lexpressiondz.com