Les pays arabes ont renoncé cette année à déposer une résolution contre Israël lors de la conférence générale de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), reportant leur projet à 2012, a indiqué hier l'ambassadeur syrien auprès de l'agence onusienne. «Les pays arabes ont décidé de reporter le dépôt d'un projet de résolution à la prochaine session de la conférence l'an prochain», a déclaré Bassam Sabbagh.
Cette décision illustre la «bonne foi» des pays arabes et exprime leur v'u de succès pour la conférence régionale prévue en 2012 sur une zone sans armes atomiques au Moyen-Orient, a souligné le diplomate dans un discours devant la 55e conférence générale de l'AIEA, qui se tient jusqu'à demain. Il y a deux ans, une telle résolution avait été de façon inattendue adoptée par la conférence générale.
L'an passé, elle avait été rejetée de justesse. Dans la résolution, ils auraient de nouveau demandé à Israël ' qui n'a jamais reconnu l'existence d'un programme nucléaire ', de signer le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) comme de nombreux autres pays de la région, Syrie et Iran y compris. Israël «a développé ses activités nucléaires en dehors de tout contrôle international et possède un énorme arsenal militaire qui ne menace pas seulement la région mais le monde entier»,
a estimé Bassam Sabbagh. Pour les Etats arabes, Israël constitue le principal danger de déstabilisation du Proche et du Moyen-Orient. Les grandes puissances considèrent de leur côté l'Iran comme la principale menace de prolifération dans la région. Ils redoutent que la République islamique ne veuille se doter de l'arme atomique sous couvert de son programme civil, ce que Téhéran dément. M. Sabbagh a par ailleurs critiqué la décision de l'AIEA en juin dernier de déposer une résolution contre
la Syrie demandant la saisine du Conseil de sécurité des Nations unies, en raison de soupçons d'activités nucléaires illicites. L'agence avait estimé, pour la première fois depuis le début de son enquête il y a trois ans, que le site de Dair Alzour, détruit par des bombardements israéliens en 2007, abritait «très probablement» un réacteur nucléaire non déclaré.
Cette démarche illustre une «politisation» de l'agence, a-t-il estimé. Les Etats-Unis avaient plaidé avec véhémence pour la saisine du conseil dans le dossier syrien. Le pays a entre-temps invité des inspecteurs de l'agence onusienne à venir à Damas le mois prochain pour discuter à propos du site, dont il a refusé l'accès à l'AIEA depuis juin 2008. Le directeur général de l'agence, Yukiya Amano, a proposé les dates des 10 et 11 octobre pour la rencontre.
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Posté Le : 21/09/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R I
Source : www.letempsdz.com