Les pays arabes appelés à une plus grande mobilisation

L'ambassadeur de l'Etat de Palestine a appelé, hier, à une plus grande mobilisation des Etats arabes, en faveur de la cause palestinienne.
Invité au forum El-Moudjahid, Hussein Abdelkhalek, ambassadeur de l'Etat de Palestine à Alger, lors d'une conférence-débat, a appelé les pays arabes à une plus grande mobilisation pour aider la cause et le peuple palestiniens. Le conférencier signalera que c'est d'une aide matérielle et politique dont les Palestiniens ont le plus besoin par ces moments difficiles. Il louera, cependant, le soutien des peuples arabes à la cause palestinienne. Il rappellera les dernières visites effectuées jusque-là par des officiels arabes notamment et celle d'une délégation des ministres des Affaires étrangères des pays arabes qui devait arriver hier à Ghaza. Ces visites auront, certes, pour effet, de rehausser le moral des Palestiniens encore sous les bombardements de l'armée israélienne, mais selon lui, cela doit s'accompagner d'aides, sous toutes ses formes. Les pays arabes, selon l'ambassadeur de Palestine à Alger, «peuvent jouer un rôle plus important et pourront influer sur le cours des choses et imposer leur vision en ce qui concerne la question palestinienne». Plaidant pour une position commune des pays arabes, le conférencier ajoutera, dans le même propos «qu'il y va de l'intérêt des pays arabes autant que des Palestiniens d'arrêter et de mettre fin aux agressions menées par les Israéliens, dans la région». Dans le même sillage, le conférencier a souhaité que l'initiative initiée par les Etats arabes à Beyrouth, en 2002, soit remise sur le tapis afin qu'elle soit révisée et actualisée.
Quant à la position de notre pays à l'égard de la Palestine, le conférencier, dira « que l'Algérie a toujours été aux côtés de la cause palestinienne, depuis le début de la guerre en 1965, affirmant que la position de notre pays a été sans ambages, rappelant la devise de feu Houari Boumediene qui a illustré cette position de soutien indéfectible à la Palestine par la phrase « Nahnou maâ Falestine dhalima aw madhlouma», un slogan qui a toujours été suivi d'actes concrets, selon lui. Les Palestiniens ne comptent plus, comme ce fut le cas auparavant, sur les changements de la nature politique des gouvernements qui se succèdent aux Etats-Unis, ni en Israël d'ailleurs, ajoute l'ambassadeur. Il estime que l'Administration US a toujours apporté son soutien à l'Etat d'Israël, sur tous les plans, et ce, que ce soit sous les démocrates ou sous les républicains. La question du soutien des Etats-Unis à Israël relève de la stratégie US. Pis les USA n'ont pas changé sur la question, ils adoptent toujours la politique des deux poids deux mesures, lorsqu'il s'agit de la question palestinienne. «Evidemment toujours en faveur de l'Etat hébreux». Et cette puissance, par son droit de véto, s'oppose à toute initiative onusienne, allant dans le sens opposé des intérêts d'Israël.
Le conférencier considère sur un autre registre que les changements de gouvernements en Israël ne peuvent apporter quoi que ce soit. «Nous avions misé sur la gauche progressiste israélienne, mais cela n'a pas changé avec les gouvernements de gauche en Israël. Actuellement, nous assistons plutôt à une radicalisation en faveur d'une droite hostile à la paix et les sondages font état d'une majorité d'Israéliens dépassant les 90% qui sont pour cette agression», dira l'invité du forum. Cette agression est-t-elle menée pour tester la nouvelle situation après ce qui a été appelé le printemps arabe ', «peut-être», réplique l'ambassadeur qui estime que «la cause palestinienne est, de plus en plus, soutenue par l'opinion mondiale et les Palestiniens ont pu créer leurs institutions en même temps qu'ils ont développé de grandes capacités de résistance. C'est là qu'il faut chercher les causes de cette agression plutôt qu'ailleurs»
Le complot israélien, en livrant cette guerre aux Palestiniens de Ghaza, est beaucoup plus pernicieux. Les Israéliens veulent un accord de paix des plus inacceptables pour les Palestiniens (droit de poursuites en terre palestinienne, blocus sur Ghaza, affaiblissement de la résistance,…) «Des conditions posées par l'agresseur que les Palestiniens ne peuvent accepter». L'ambassadeur souligne, toutefois, que la résistance avec toutes ses composantes unies dans un seul rang, reste ouverte à toutes éventualités.