Algérie

Les pays arabes appelés à intervenir



Les pays arabes appelés à intervenir
Alors qu'Aden risque de tomber aux mains des Houthis d'un moment à l'autre, le président Hadi a été évacué vers un lieu inconnuLe camp du président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi a réclamé hier une intervention militaire arabe «urgente» pour empêcher la prise d'Aden par des forces rebelles.L'étau s'est fortement resserré sur la grande ville du sud, fief du président et du gouvernement reconnus par la communauté internationale. Les miliciens chiites Houthis, alliés à des militaires restés fidèles à l'ex-président Ali Abdallah Saleh, ne se trouvaient plus hier qu'à une trentaine de kilomètres d'Aden, l'objectif de leur offensive lancée à partir de la capitale Sanaa qu'ils contrôlent depuis septembre. Ils ont affirmé avoir capturé le ministre de la Défense, le général Mahmoud el-Soubaihi, dans la ville de Houta, chef-lieu de la province de Lahej, voisine de celle d'Aden. Il a été conduit à Sanaa, selon le porte-parole des Houthis, Mohamed Abdessalam. Plus tôt, ils avaient pris le contrôle d'une grande base aérienne, celle d'Al-Anad, désertée la semaine dernière par des militaires américains qui y étaient stationnés. Face à cette menace, le président Hadi a été évacué de son palais vers un «lieu sûr à Aden», a indiqué un responsable présidentiel ayant requis l'anonymat. Le ministre par intérim des Affaires étrangères, Ryad Yassine, a également démenti que le chef de l'Etat ait quitté le Yémen, comme l'avait affirmé plus tôt un membre de sa garde rapprochée. Ce ministre a indiqué qu'il allait demander «une intervention militaire urgente» à l'occasion du sommet annuel de la Ligue arabe qui doit s'ouvrir samedi à Charm el-Cheikh (Egypte). Le président Hadi avait déjà exhorté mardi le Conseil de sécurité de l'ONU à adopter une «résolution contraignante» pour stopper l'avancée des Houthis. Il avait invité «tous les pays qui le souhaitent à fournir un soutien immédiat à l'autorité légitime, par tous les moyens, pour protéger le Yémen». Le président Hadi a ainsi confirmé avoir sollicité les monarchies sunnites du Golfe pour une «intervention militaire» contre les Houthis, proches de l'Iran. L'Arabie saoudite a réuni mardi soir son Conseil des affaires politiques et de sécurité qui, selon l'agence officielle SPA, a examiné «les développements dans la région». Dimanche, le ministre saoudien de la Défense, le prince Mohamed Ben Salmane Ben Abdel Aziz, a fait une visite d'inspection des forces armées à Jizane, près de la frontière du Yémen, où il s'est enquis de l'état des installations militaires dans cette province du sud, selon SPA. Sur le terrain, les forces rebelles ont atteint le port de Mocha, sur la mer Rouge, qui ouvre la voie au détroit de Bab al-Mandeb, à l'embouchure du Golfe d'Aden, selon des sources militaire et de sécurité. «Ils ont commencé mardi à affluer à Mocha où ils ont des alliés au sein de l'armée, mais sans contrôler la ville ou son port», a déclaré une source militaire. Les forces anti-Hadi ont renforcé leurs positions à Aqqane, village situé à 12 km de la base aérienne d'Al-Anad, selon des sources tribales. Elles bombardaient les troupes loyales au président, soutenues par les «comités populaires», des supplétifs de l'armée et des tribus, qui répliquaient depuis leurs positions, situées à une dizaine de kilomètres plus loin, selon une source militaire. Sur le front de Lahej, chef-lieu de la province éponyme, conquis la veille par les Houthis, plusieurs civils ont été blessés dans des accrochages, selon des habitants et des sources tribales. Mardi soir, les anti-Hadi ont conquis Karch -où deux civils ont été tués- à la frontière entre les provinces de Lahej et de Taëz, puis ont pris deux positions à l'armée et à un groupe sudiste, situées 15 km plus au sud, sur la route menant à Aden, selon des sources tribales. Dans la perspective d'un assaut, des habitants d'Aden ont manifesté hier devant un dépôt pour récupérer des armes qu'ils ont finalement obtenues, selon des sources de sécurité.




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