Les pauvres de Draâ Rich
Draâ Rich dans la commune de Oued El Aneb daïra de Berrahal, n?est pas une localité comme les autres. Implantée au piémont de Sidi Boumédienne (Seraïdi), elle était un point de chute des groupes terroristes. En 2005, avec le retour de la sécurité, les habitants ont cru que les autorités locales allaient s?occuper sérieusement de leur devenir et eurent droit à un CEM. Ils continuent à être alimentés avec des citernes d?eau potable, à s?éclairer à la chandelle et à éviter de sortir la nuit, car leur localité ne dispose pas d?éclairage public. Ils n?ont pas de moyens pour le transport de leurs enfants vers les lycées et l?université et les transporteurs clandestins continuent à les dépouiller. Les jeunes, tous au chômage, ont constamment les yeux braqués sur les hauteurs de Seraïdi, comme s?ils regrettent l?époque de l?insécurité. Ils ont une seule idée : le visa pour un départ n?importe où. Figurant sur le registre des plus démunies, leur commune Oued El Aneb ne peut leur être d?aucun secours. Profitant du passage du directeur de l?exécutif, ils ont exposé leurs problèmes et ce dernier s?est contenté d?un : « Nous verrons ce qu?on peut faire. » En ce qui concerne le transport, un engagement a été pris de leur remettre des agréments au cas où certains parmi eux seraient intéressés par cette activité en acquérant des véhicules. Au moment du départ du wali, l?incompréhension se lisait sur tous les visages tout autant que la déception. En fait, les pauvres habitants de Draâ Rich, sur la route qui mène vers la zone touristique de Chetaïbi, n?auront rien même pas de l?eau courante pour le Ramadhan.
Posté Le : 11/10/2005
Posté par : sofiane
Ecrit par : L. A.
Source : www.elwatan.com