Algérie

Les patrons étranglés par l'informel et la bureaucratie ILS NE VEULENT PLUS ACHETER LES DEVISES AU NOIR


Les entrepreneurs sont conviés par Sellal à une conférence annuelle sur l'économie.
Six syndicats et associations de patronat ont adressé leurs doléances au gouvernement. Le foncier, la bureaucratie, le système financier, la réduction des importations et le soutien aux PME sont les principales questions abordées par le patronat. Lors de réunions de concertation entre le gouvernement, le patronat et l'Ugta, Réda Hamiani, président du FCE, souligne que le véritable défi réside dans l'application des décisions prises lors des précédentes rencontres. Il a appelé à corriger les imperfections en ce qui concerne la mise à niveau des entreprises. «Toute nouvelle politique de relance industrielle doit être précédée d'un assainissement de la sphère commerciale de toutes les mauvaises pratiques comme l'informel», a-t-il jugé.
Boualem M'rakech, président de la Confédération algérienne du patronat veut que le gouvernement légifère sur le pacte économique et social signé en 2006 afin qu'il soit réellement appliqué. Il pense que la promotion d'une économie diversifiée est susceptible de générer des emplois. La réunion avec le Premier ministre va éviter beaucoup de problèmes et d'incompréhension au sein des partenaires économiques et sociaux, a dit M'rakech. Selon Habib Yousfi, président de la Cgea, la priorité est d'utiliser toutes les capacités nationales pour réaliser une croissance pérenne et d'aller vers une production nationale suffisante pour les besoins internes. Le patron de la Cgea a préconisé de réévaluer la monnaie nationale pour bien maîtriser l'inflation.
Le président de la Cgea a aussi proposé d'impliquer les collectivités locales dans l'effort du développement industriel par la création de petites zones d'activité et imposer des taxes spécifiques dont le revenu sera versé dans leur trésorerie pour contribuer au financement de ces zones.
Il a aussi recommandé de créer de nouvelles facilitations au profit des entreprises algériennes productrices et de les impliquer davantage dans la mise en oeuvre de la commande publique. Le patronat était également représenté par le biais du Cercle de réflexion sur l'entreprise dont les responsables ont insisté sur la nécessite d'écourter les délais de paiement des entreprises et la modernisation des systèmes de paiement électronique.
Le président du Cnpa, Mohamed Saïd Naït Abdelaziz, a lui aussi, défendu la place de l'entreprise privée.
Le président de l'Association générale des entrepreneurs algériens, Mouloud Kheloufi, a pointé du doigt les longs délais pour la création des entreprises et l'obtention des crédits comme il a regretté la hausse inconsidérée des prix des matériaux de construction. Selon lui, les patrons ne veulent plus continuer à acheter des devises au square Port-Saïd..
Pour sa part, le représentant du patronat public, Ali Slimani, a salué la mise en place d'un groupe de travail chargé du dossier de développement de l'industrie nationale.
Il a également appelé à lever toutes les contraintes devant les entreprises publiques pour qu'elles puissent s'inscrire dans une démarche de développement durable, tout en assumant leur mission de création de richesses dans un climat social serein.
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