Algérie

Les patrons algériens de France s'intéressent au marché national



Plusieurs questions, liées notamment à l'environnement d'investissement et des affaires en Algérie, ont été abordées lors d'une rencontre qui a regroupé, jeudi, au Centre culturel algérien (CCA) à Paris, des membres de la délégation algérienne du Forum des chefs d'entreprises (FCE) et des hommes d'affaires de la communauté nationale en France.  Cette prise de contact avec des chefs d'entreprises du FCE, en visite de travail depuis mercredi en France, a été qualifiée d' « intéressante » par ces acteurs économiques qui ont réussi leur parcours professionnel en France et ont fait part de leur « désir de franchir le pas et d'investir en Algérie ». « Votre apport est important», leur a dit le président du Forum, Réda Hamiani, qui a estimé que leur intérêt « est réciproque » au service de l'économie algérienne. Cet intérêt pour le pays d'origine a été affiché par les participants.  « C'est important de prendre contact avec des chefs d'entreprises qui ont beaucoup de choses à nous dire sur l'environnement des affaires en Algérie », a indiqué à l'APS Sabri Merad, PDG de l'entreprise SERITELEC, spécialisée dans les télécommunications. Précisant qu'il a créé une entreprise à Alger depuis une année, il a estimé que « même s'il y a des difficultés, et c'est normal pour une économie qui s'ouvre, il faut persévérer ». « Il y a des opportunités en Algérie, et c'est une réalité. Il faut donc les saisir et notre action va dans ce sens », a-t-il dit. Le même constat est relevé par M. Koussa, responsable d'un bureau d'études et réalisations en électronique et télécommunications (B & K Technologie). « Il est nécessaire d'avoir des informations, d'autant que j'ai un objectif d'installer une entreprise à Sétif », a-t-il indiqué. Il a précisé que son « projet, dans le domaine de l'électronique, est en maturité », ajoutant que ces rencontres de prises de contacts constituent « une occasion pour nous informer davantage et apprendre de ceux qui ont déjà une expérience dans le monde des affaires ». Chérif Hadji, président du Cercle des entrepreneurs et industriels algériens en France (CEINAF), a indiqué qu'« une telle rencontre est très intéressante, d'autant plus que dans notre association, il y a beaucoup de chefs d'entreprises d'origine algérienne qui sont intéressés par le marché algérien ».  La délégation algérienne du FCE, comprenant une soixantaine de chefs d'entreprises et conduite par Réda Hamiani, avait rencontré mercredi, au siège du MEDEF à Paris, Laurence Parisot, présidente de cette organisation patronale, et Yves-Thibault de Silguy, président du Comité Algérie de MEDEF International. Lors de cette rencontre, un comité de suivi mixte paritaire, à caractère permanent, a été mis en place pour « être une structure de veille économique et commerciale prête à agir concrètement afin de donner une traduction concrète en termes d'opportunités, accompagner les investisseurs, instituer un mode d'organisation des relations entre nos deux pays », avait expliqué M. Hamiani lors d'une conférence de presse donnée mercredi en fin de journée avec Mme Parisot et M. de Silguy.  Se félicitant de la création d'une telle structure, la présidente du MEDEF avait indiqué de son côté que « c'est parce que nous avons ce souci d'améliorer les choses et d'être pratiques que nous avons décidé de créer un comité de liaison permanent entre nos deux organisations ». La première réunion de ce comité permanent, composé de quatre chefs d'entreprises du côté algérien et autant du côté français, s'est tenue jeudi. Comme actions «concrètes» dégagées de cette rencontre, le MEDEF s'est dit, par la voix de sa présidente, «prêt à être un partenaire majeur» du Forum sur l'investissement et l'attractivité que compte organiser, courant le printemps prochain à Alger, le FCE. Mme Parisot a, par ailleurs, précisé qu'une rencontre entre patronats maghrébins et français pourrait avoir lieu en 2008. Fort de son expérience, avec sept ans à la tête du Comité Algérie de MEDEF International, Yves-Thibault de Silguy a témoigné de «l'évolution à la fois de l'Algérie et des relations économiques et d'affaires entre les deux pays».


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)