Le recours à une marche nationale à Alger est dicté, soulignent-ils, par leur situation de précarité ainsi que celle de leurs familles.Les Patriotes ne lâchent pas prise. Ils exigent de nouveau la prise en charge de leurs doléances. Après moult tentatives de se faire entendre, les "hommes debout" lancent un ultimatum aux pouvoirs publics, menaçant de réinvestir la rue. Hier, lors d'une rencontre tenue au siège du RCD, à Alger, l'Organisation nationale de défense des droits des Patriotes a fait savoir que les 116 000 Patriotes "qui ont défendu le pays contre le péril terroriste" durant deux décennies "ne comptent surtout pas baisser les bras".Après un exposé où les responsables de l'Organisation ont énuméré "les multiples engagements non tenus" par les pouvoirs publics, ils ont annoncé qu'une marche nationale et pacifique aura lieu le 5 mars à Alger. Sans préciser l'itinéraire de cette manifestation, les Patriotes mettent en garde contre toute tentative de les empêcher de marcher. "Nous lançons un appel aux services de sécurité pour nous soutenir dans notre action", ont-ils dit, ajoutant, à l'adresse du gouvernement, que "tant que nos droits sont ignorés, nous restons mobilisés jusqu'à satisfaction de nos revendications". Le recours à une marche nationale à Alger est dicté, soulignent-ils, par leur situation de précarité ainsi que celle de leurs familles. Les témoignages ne manquent pas. Les responsables de l'Organisation ont estimé qu'ils "sont trahis". Pourtant, rappellent-ils, "un décret présidentiel a bel et bien défini nos droits". S'ils ne s'en prennent pas au chef de l'Etat dans ce qu'ils appellent "une trahison des résistants", ils s'attaquent ouvertement et avec virulence à Ahmed Ouyahia qu'ils ont "généreusement" critiqué. "Sa versatilité légendaire a fait de lui un homme sans parole", lâche un Patriote d'une ville de l'intérieur du pays, avant qu'un responsable au bureau exécutif de l'Organisation ne révèle que le RND "a pris attache avec nous pour l'aider lors des prochaines élections législatives". Ils reprochent au chef du RND ses prises de position qui "changent en fonction des intérêts", souligne un Patriote, avant d'ajouter que le chef du RND "a changé de position surtout depuis qu'il est devenu ami d'un chef terroriste qu'il a accueilli comme personnalité nationale", dans une allusion à Madani Mezrag. Les reproches faits par les Patriotes à Ahmed Ouyahia n'en finissent pas. Ils considèrent que le RND "ne leur fait appel qu'à l'approche des élections", ce qu'ils récusent, affirmant que leur mouvement "n'a aucun objectif, ni partisan et encore moins politique". Venus de Chlef, de Skikda, de Bouira, de Boumerdès, de Tizi Ouzou, de Blida, d'Alger et d'ailleurs, ils estiment que les pouvoirs publics "doivent rouvrir le dossier des Patriotes", car, dénoncent-ils, "nous avons travaillé avec les services de sécurité et étions armés par le ministère de la Défense".Ce rappel, précisent-ils, se veut aussi une "manière de rafraîchir la mémoire de ceux qui disent que nous avions pris les armes pour défendre nos propriétés". Une chose qu'ils rejettent, en insistant sur le fait qu'ils ont "soutenu et appuyé les forces de sécurité dans des opérations militaires grandioses".Des Patriotes de Boumerdès ont informé qu'un repenti "pris en charge dans un hôpital de la ville s'est retrouvé fonctionnaire à l'université de la même ville", au moment où ceux qui ont combattu les terroristes "sont réduits au silence et à la misère." Mohamed Mouloudj
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Posté Le : 26/02/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohamed Mouloudj
Source : www.liberte-algerie.com