« Nous ne partageons pas la démarche de certains groupes de patriotes de l'Ouest du pays qui ont récemment appelé à des actions de protestation, et ce, à la veille d'une échéance aussi importante. »
Les pouvoirs publics doivent prendre en charge rapidement les doléances des patriotes, mais ce n'est nullement le moment d'engager des actions de protestation ou d'appeler au boycott de l'élection présidentielle », a estimé, hier, le coordinateur régional de l'Organisation nationale de défense des combattants du terrorisme (ONDCT), Meziane El Rabie, dit Hadj Abderahamne. La crainte d'un boycott massif de l'élection présidentielle d'avril prochain, notamment de la part des « patriotes », semble préoccuper au plus haut point les responsables de l'ONDCT. « Nous ne partageons pas la démarche de certains groupes de patriotes de l'Ouest du pays qui ont récemment appelé à des actions de protestation, et ce, à la veille d'une échéance aussi importante », explique M. Meziane qui ne cache pas, cependant, son inquiétude face à la détérioration persistante des conditions sociales de ceux qui ont mené une guerre sans répit aux groupes terroristes.« Le dossier des patriotes exige un traitement rapide et particulier, et cela, dans la cadre de la mise en 'uvre de la Charte pour la paix », ajoute-t-il. Selon des juristes, la Charte pour la paix et la réconciliation nationale prévoit l'octroi d'une pension permanente à cette catégorie de citoyens pour services rendus à la République, mais le texte de loi fixant les conditions et les modalités de cette rétribution n'est toujours pas rendu public. Selon M. Meziane, qui se réfère aux récentes déclarations du ministre délégué chargé des Collectivités locales, le texte « est actuellement à l'étude » au niveau du ministère de l'Intérieur. Le dernier recensement effectué par les différents services de sécurité, concernant le nombre de patriotes à travers la wilaya de Sidi Bel Abbès, fait ressortir « entre 11 000 et 18 000 éléments », révèle-t-il, précisant que, parmi ce nombre, « près de 700 patriotes activent encore aux côtés des forces de sécurité ». La section locale de l'ONCDT compte quelque 6 000 adhérents, selon M. Meziane. Les patriotes qui réclament une indemnisation ou un poste de travail, pour les plus jeunes, constituent un réservoir électoral non négligeable à l'approche du scrutin présidentiel. Délaissés durant de longues années par les pouvoirs publics, les patriotes restent cependant partagés entre une abstention synonyme de désaveu au pouvoir et une participation qu'on présente comme une « possible solution à leur calvaire ».
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Posté Le : 25/02/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : M. Abdelkrim
Source : www.elwatan.com