Les passagers du train Alger-Annaba vivent l'angoisse

La 4e ville du pays, Annaba, est vraisemblablement loin d'être la mieux dotée en matière de transport urbain. Un seul train de la banlieue fonctionne à longueur de l'année, sauf en période de vacances d'été pour une catégorie bien précise, celle de la communauté universitaire de Sidi Ammar et les habitants de la localité de Chaiba .En effet, le train qui assure le trajet Annaba- Alger, ou le contraire, demande toute une nuit de parcours bien fatiguant. Loin d'être confortable pour les familles, enfants, personnes âgées et handicapés qui malheureusement pour eux, choisissent ce moyen de transport dépourvu de toutes les commodités. Les nombreux usagers se plaignent des wagons dépourvus d'éclairage, d'alarmes, et surtout de moyens de communication, dénoncent certains passagers de «ce train de l'angoisse». D'autres soulignent l'absence de lumière et l'arrêt du chauffage durant le voyage en 1re et 2e classes du train. Sur le plan sécuritaire, beaucoup reste à faire puisque en cours de route et durant les longues «plongées» dans les tunnels, des vagabonds et voyous surgissent du néant et entament des va-et-vient incessants d'un wagon à un autre, à la recherche de victimes, sans craindre la présence de gendarmes, a-t-on indiqué. Tandis que des malfrats armés de couteaux accèdent facilement aux trains pour pouvoir agresser et voler des passagers car les gares ferroviaires ne disposent pas de portiques de sécurités pouvant détecter des armes blanches. En outre, les agents de la SNTF affirment avoir signalé plusieurs cas d'anomalies : «Nous avons avisé nos responsables de l'état actuel à l'intérieur des trains et aux abords des voies de chemins de fer et de la présence quotidienne des nombreux malades mentaux et des marchands ambulants qui ainsi dérangent les passagers dont des personnes malades.» A noter, enfin, que plusieurs usagers ont dénoncé la mauvaise prestation de services de la SNTF, at-on encore appris.