Algérie

Les pas avancés dans le développement : le Japon



Jusqu'au milieu du 19e siècle, le Japon se caractérisait par une société fortement nationaliste qui pratiquait une politique délibérée d'isolationnisme.
C'était un pays féodal qui mettait très fortement l'emphase sur l'obligation et la déférence. L'obédience à l'autorité, en général et à l'empereur en particulier n'était pas discutable.
Mais le Japon était un pays bien éduqué avec un haut niveau d'alphabétisation de la population. L'éducation était basée sur un ensemble de principes de Confucius qui mettait l'accent sur l'obédience sans faille à la famille, la loyauté totale à ses supérieurs et la révérence pour l'éducation et la réussite personnelle.
À partir du milieu du 19e siècle, le Japon a commencé à envoyer des missions à l'étranger pour étudier et rapporter au pays des technologies et des pratiques. Ce n'est qu'à partir des années 1920 que le Japon commença à passer d'une économie agraire vers une économie industrielle.
Il faut noter qu'à l'image de l'Allemagne et à la différence des autres pays de l'Ouest, l'industrialisation ne s'est pas accompagnée de démocratisation de la société. Au contraire, les tendances démocratiques ont été étouffées par une coalition grandissante entre l'industrie et l'armée qui a promu un nationalisme intense. Malgré les destructions massives durant la Seconde Guerre mondiale, le Japon a réussi à construire le deuxième plus grand empire industriel dans les années 1980. Le succès de la reconstruction dans ce pays est un vrai miracle. Cependant, il est utile de rappeler que jusque dans les années 1950, 'made in Japan' était synonyme de mauvaise qualité. Aujourd'hui, les produits japonais sont les champions de la qualité, du 'Juste in time production' et du 'Right first time'.
L'élément-clé dans tout cela est l'engagement japonais total envers la qualité. Après la Seconde Guerre mondiale, l'engagement des Américains en management a joué un rôle important. Mais il faut dire que le Japonais le méritait puisque l'adage en vogue dans les universités américaines durant les années 1950 était : 'S'il y a dix Japonais inscrits dans ton université, n'essaie pas de te classer dixième aux examens !'. Les Japonais ont su maîtriser et adapter ce savoir pour le transformer en savoir-faire propre qui a ébranlé les industries occidentales à partir des années 1980. Ce savoir-faire peut se résumer dans trois facteurs : le travail d'équipe, la qualité consciencieuse et la flexibilité. Cette réussite doit beaucoup au rôle joué par les employés dans le processus de prise de décision. C'est une approche de la décision partagée qui s'appuie également sur les 'conseils de production' et les 'cercles de qualité' et couvre la planification et la programmation de la production, l'allocation du travail, le changement dans les méthodes de production, la résolution des problèmes.
De même les liens réciproques entre le gouvernement et les gens d'affaires.
À jeudi prochain pour la suite de notre analyse. Entre-temps, débattons sur les meilleurs moyens d'avancer vers un avenir de progrès et de prospérité pour tous les Algériens.
À la tentation du pessimisme, opposons la nécessité de l'optimisme !
A. B.


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