Algérie

Les partis tentent de motiver les électeurs de se rendre aux urnes Pour chasser le spectre de l'abstention


Les partis tentent de motiver les électeurs de se rendre aux urnes                                    Pour chasser le spectre de l'abstention
Photo : Sahel
Par Amar Rafa
La campagne électorale qui s'achève lundi prochain, atteint son rythme de croisière, avec des meetings qui drainent de plus en plus de monde. Laborieusement, les leaders de partis ont déployé une somme d'efforts surhumains, discourant à perdre haleine pour certains, afin de tenter de capter l'attention des citoyens et de les réconcilier avec la politique. Si de l'avis de tous, la campagne aura été terne, différentes explications sont données. Administration et partis se rejettent la balle. Il y a d'un côté, l'Administration représentée par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, qui dit, que si «rupture il y a, elle est davantage entre les partis politiques et les citoyens, et non pas avec l'administration». Car «ce sont les partis qui choisissent leurs candidats». Il a expliqué, que «l'Etat, assure simplement l'encadrement technique et administratif de ce scrutin», a t-il expliqué. D'un autre côté, les partis soutiennent le contraire, en affirmant que l'Administration est responsable du désintérêt des électeurs constaté lors de la campagne électorale. L'échec de l'Administration et de certains élus dans la réalisation du développement local est la principale raison de la tiédeur de la campagne pour les prochaines élections locales, a estimé lundi à Alger le secrétaire général du mouvement El Islah, Hamlaoui Akkouchi. La défiance du citoyen vis-à-vis de l'Administration et des partis politiques «en raison du non respect des promesses faites concernant le développement local», est à l'origine du peu d'intérêt que les citoyens manifestent envers le processus électoral dans son ensemble, a estimé le secrétaire général du mouvement El Islah, M. Hamlaoui Akkouchi, dans une conférence de presse. L'actuelle campagne électorale, a-t-il souligné, a été caractérisée par les «dépassements» de certains partis politiques comme «l'occupation» des espaces réservés à d'autres partis pour coller leurs affiches ainsi que «l'utilisation des fonds et des biens de l'Etat à des fins personnelles», a-t-il précisé. Et, ce n'est pas le président de la Cnisel, qui dira le contraire. Les commissions locales sont sur le point de rendre le tablier
dans la plupart des wilayas, en raison du manque de moyens techniques et logistiques y afférentes. Mais, ce n'est pas tout, puisque le représentant des 52 partis, M. Seddiki, y ajoute, le retard dans l'installation des commissions locales qui a eu des effets négatifs sur le déroulement de la campagne et le traitement de faveur accordé par les walis et les directeurs de la réglementation, aux partis au pouvoir. Et d'autres griefs encore, qui, noircissent suffisamment le décor à tel escient qu'il convient de s'interroger, si réellement il sera possible d'atteindre le taux de 40 à 45% de participation, tel qu'avancé par le ministre de l'Intérieur. Sur ce plan là, il faut être «gonflé à bloc» comme le SG du FLN pour penser l'atteindre, voire le dépasser. De Boumerdès, il a estimé, que le taux de participation de
40 à 45% que certains prédisent pour ce scrutin serait «faible», arguant que «généralement le taux de participation aux élections locales est toujours plus élevé que celui des législatives». Belkhadem a souligné, en revanche, que sa formation politique s'emploie à porter le taux de participation à ces élections à un seuil situé entre «52 et 55 %». Cela dit, les leaders de partis ont, dans leur quête de chasser le spectre de l'abstention, appelé les citoyens à se rendre aux urnes, sous diverses motivations. D'abord, pour «opérer le changement démocratique», comme pour le secrétaire général de l'Union des forces démocratiques et sociales (Ufds), Noureddine Bahbouh, et le coordinateur du Parti des jeunes (PJ), Hamana Boucherma, ou encore, pour le SG d'El Islah, Hamlaoui Akouchi. «L'heure du changement est arrivée», a tonné, pour sa part, le SG du Front de l'Algérie nouvelle (FAN), Ahmed Benabdesslam. Les prochaines élections locales constituent «une opportunité où la parole est donnée au peuple afin d'exprimer sa pleine souveraineté», a indiqué, pour sa part, le secrétaire général de l'Alliance nationale républicaine, Belkacem Sahli. En appelant de son côté, la société civile à se mobiliser pour sensibiliser les citoyens à aller voter en masse le jour du scrutin, le SG de AHD 54, a estimé, qu'«il s'agit pour le pouvoir de respecter la volonté populaire, laquelle est l'expression des citoyens qui aspirent à aller vers un changement à même d'améliorer leurs conditions de vie».Le vote utile est le credo dont use le RND, pour cette campagne aussi, comme pour la précédente. Son SG, Ahmed Ouyahia, a dans ce contexte, insisté sur «la préservation de la stabilité du pays, unique condition pour persévérer dans la cadence engagée pour un développement harmonieux, équilibré et durable, doublé d'une bonne gouvernance». Dans le même sens, «il faut barrer la route aux affairistes, qui n'ont rien à voir avec la gestion», a indiqué quant à elle Louisa Hanoune, lors d'un meeting, à Bordj Bou Arréridj.
Devant une forte assistance de militants et de sympathisants, Mme Hanoune a insisté sur le fait qu'il «s'agit avant tout de prendre en compte l'intérêt suprême du pays».
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