Algérie

LES PARTIS TARDENT À METTRE LE TURBO



Hormis leurs inquiétudes affichées quant au déroulement du scrutin en toute transparence, les responsables des formations politiques mettent du temps pour annoncer la couleur.De quoi sera faite la campagne électorale' De slogans bien sûr, de programmes et de promesses certainement, dirons-nous prosaïquement, pour ramener les électeurs les plus «récalcitrants» à se rendre aux urnes - ils sont très nombreux si l'on se fie aux précédentes statistiques - à de meilleurs sentiments pour assurer à ce rendez-vous majeur qui précédera de moins de deux mois la célébration du 50e anniversaire de l'indépendance de l'Algérie, la crédibilité tant espérée. Bien que déjà dans les starting-blocks, les leaders des différentes formations qui ont décidé de se lancer à la conquête du palais Zighout-Youcef n'ont pas encore dévoilé sur quoi doit reposer leur plan de bataille. L'affrontement sera rude et chaque siège arraché aura son pesant d'or. Les thèmes ne manquent pourtant pas. Dépendance de l'économie nationale par rapport aux hydrocarbures qui pose la problématique de l'émergence d'une économie productrice de richesses. L'autosuffisance alimentaire qui est liée aux performances du secteur agricole et le développement de celui du tourisme qui constitue un des créneaux porteurs de l'économie nationale. Sauvegarder le tissu industriel à l'instar du complexe d'El Hadjar qui est maintenu sous perfusion depuis quelques années.
Considéré lors de sa mise en chantier comme le fleuron de l'industrie algérienne, il risque de s'éteindre alors que le pays repose sur une manne financière qui devrait dépasser, sous peu, les 200 milliards de dollars eu égard aux cours du pétrole qui se maintiennent à des niveaux élevés. Près de 110 dollars le baril à New York. Comme on vient de le montrer, ce ne sont pas les thèmes de campagne qui manqueront. Ils sont pour le moment mis sous le boisseau à moins qu'ils ne soient carrément évacués pour la simple raison que les partis qui ont eu à gérer les affaires du pays n'ont pas trop brillé dans ces différents domaines qui demeurent soit à la traîne ou restent tout simplement au stade de projets. Une aubaine pour leurs concurrents qui, selon toute logique, n'hésiteront pas à pointer du doigt ces carences. Qu'auront-ils par contre à proposer en retour pour juguler la flambée des prix des produits de consommation, convaincre les compétences à revenir au pays, les jeunes à renoncer à la harga, réduire l'enveloppe des importations, résoudre la crise du logement et celle de l'emploi' Hormis leurs inquiétudes affichées quant au déroulement du scrutin en toute transparence, les responsables des formations politiques tardent à annoncer la couleur. L'Algérie demeure un gigantesque chantier en devenir sur les plans économique et social. De nombreux partis ont attendu des années durant, leur agrément pour participer à l'édification d'un Etat de droit prospère. L'opportunité leur est donnée aujourd'hui de faire la démonstration de leur «savoir-faire». Plusieurs formations ont enrichi la classe politique. Le président de la République l'a souligné et a montré sa satisfaction. «Je me réjouis de la prochaine tenue des élections législatives dans une pluralité sans précédent, avec la participation d'une classe politique qui sera renforcée par de nouveaux partis et les facilitations que la loi a mis en place en faveur des candidats indépendants», a déclaré Abdelaziz Bouteflika lors d'un Conseil des ministres qu'il a présidé et qui s'est tenu au mois de décembre 2011. C'est une Algérie à la solidité financière affirmée qui a retrouvé sa place au sein du concert des nations qui leur tend les bras. A eux de ne pas décevoir les espérances de tout un peuple dont ils sollicitent la légitimité...


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