Saâdani , Ghoul , Benyounès , OuyahiaUn effet tectonique mine la cohésion de ces seconds couteaux.Les partis au pouvoir sont en lambeaux. Le déchirement des partis de la coalition présidentielle de soutien au 4e mandat, qui a rallié, faut-il le rappeler, plusieurs partis (dont le FLN, RND, MPA, TAJ,...), la Centrale syndicale (Ugta), en passant par les organisations de masse (ONM, Onec, etc.), a suscité des répercussions sur le plan interne de deux appareils et béquilles du régime. Or, le plus souvent, tout ce que compte le pouvoir comme segments, dont les organisations de masse, associations satellites et partis gravitant autour du système se mettaient automatiquement en ordre de bataille, dès qu'est définitivement réglée l'option «consensuelle» relative à la succession au pouvoir. Dès lors, les choses semblent être changées et des déballages et leurs lots de contradictions sont étalés sur la place publique.Cette nouvelle donne liée à l'évolution du rapport de force intra-muros en prévision de l'échéance de 2019, a eu un effet tectonique sur la cohésion des seconds couteaux, notamment les entités partisanes sus-indiquées. Ce conflit déteint également sur les institutions de l'Etat. Faute d'adhésion du RND, l'Initiative politique nationale de Saâdani, conçue, vraisemblablement comme anti-proposition à l'offre formulée par Ouyahia, est tombée à l'eau.L'Initiative formulée par Ahmed Ouyahia, au lendemain de son retour fulgurant sur l'échiquier politique à l'aune de sa nomination comme directeur de cabinet à la présidence de la République, a essuyé un échec flagrant.Dès qu'il a endossé le costume du patron du RND, Ahmed Ouyahia a sollicité le FLN, le TAJ et le MPA en vue de constituer un pôle politique de soutien au président de la République. La désunion naissante dans le sillage du retour d'Ahmed Ouyahia s'est exacerbée dans la foulée de la révision de la Constitution. Ce projet a laissé ouverte la question relative à la succession.Depuis les tirs croisés du SG du FLN le ciblant sans retenue, le chef intérimaire du RND, un temps en disgrâce avant d'être rappelé en renfort pour le 4e mandat, risque de ne pas se tirer d'affaire, même si, semble-t-il, la liste de ses adversaires internes se rétrécie car, contrairement au premier communiqué, la signature des figures de proue du mouvement de redressement qui vient de reprendre du poil de la bête, à l'image de Nouria Hafsi, la secrétaire générale de l'Unfa et Tayeb Zitouni, l'ex-P/APC d'Alger-Centre et Kacem Kebir, l'ennemi juré d'Ouyahia, n'apparaissent pas sur le deuxième communiqué dudit groupe.Encouragés par la dernière sortie bruyante de Saâdani contre Ouyahia accusé d'ambitionner de postuler à l'investiture suprême, ce groupe de frondeurs du RND, reformule les mêmes reproches datant de la crise de 2003, relatives notamment au mode de désignation de coordinateurs de wilayas et des congressistes. Des critiques, pourtant, totalement abandonnées sous l'ère de Abdelkader Bensalah.Le FLN n'est pas en reste: depuis quelque temps, le torchon brûle entre le secrétaire général du parti et le ministre des Relations avec le Parlement, Taher Khaoua. Ce dernier n'a pas hésité à prendre la défense d'Ouyahia et a défié Saâdani.Illustrant cette guerre larvée secouant les parties de la majorité, le secrétaire général du MPA, Amara Benyounès nostalgique de l'alliance ayant soutenu le 4e mandat du président Bouteflika, a confirmé à partir de Chlef que sa décision de boycotter le show de Saâdani est motivée par son refus de s'impliquer dans la polémique opposant Saâdani à Ahmed Ouyahia.L'ex-ministre du Commerce, dément en cette circonstance, d'avoir appelé le patron du FLN pour présenter ses excuses et justifier son absence au meeting de Amar Saâdani à la Coupole.Enfin, la problématique relative à la succession au sein du système politique, est loin d'être réglée.
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Posté Le : 11/04/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohamed BOUFATAH
Source : www.lexpressiondz.com