Algérie

"Les partis politiques sont ligotés" MOUSSA TOUATI, PRESIDENT DU FNA




«N'attendez pas grand-chose de la nouvelle Constitution»
la seule Constitution qui répond aux attentes du peuple depuis l'Indépendance, c'est bien la Constitution de 1996, sous la présidence de Liamine Zeroual.
Revenant d'une crise interne profonde qui l'a secoué ces dernières années, le Front national algérien (FNA), compte se repositionner sur la scène politique. «Nous reconnaissons que nous avons fait une grave erreur en privilégiant une catégorie de riches pour apporter un plus. Mais, malheureusement, nous nous sommes rendus compte que ces gens ont voulu acheter le parti», a indiqué hier, Moussa Touati, lors d'une conférence de presse, au siège de son parti à Alger.
Le président du FNA, a fustigé les cercles occultes du pouvoir depuis l'Indépendance nationale. «Depuis la première Constitution en 1963, le peuple n'a jamais influé sur la décision, le développement et le changement du système politique qui a mis le pays à genoux», selon M. Touati. Le conférencier a ajouté, que la seule Constitution répond aux attentes du peuple depuis l'indépendance, c'est bien la Constitution de 1996, sous la présidence de Liamine Zeroual qui a consacré l'alternative au pouvoir à deux mandats présidentiels, a-t-il souligné.
La preuve dit-il, «aucune Assemblée populaire nationale, n'a été dissoute par les différents gouvernements successifs. Toutes les assemblées successives ont voté oui pour les projets de lois, malgré les insuffisances flagrantes».
Sceptique au projet de la nouvelle Constitution de 2013, le conférencier ne croit pas à une solution qui viendra mettre un terme à la fuite en avant du pouvoir.
«En dehors de la volonté et du choix du peuple, n'attendez pas grand-chose de la nouvelle Constitution», a-t-il souligné.
Au sujet des propositions du FNA sur la révision de la prochaine Constituion, M. Touati a souligné que l'Etat doit faire d'abord son choix sur la politique économique et clarifier la nature du régime, tout en expliquant les trois dimensions des choix du régime présidentiel, semi-présidentiel et parlementaire, avant de s'engager dans la révision de la Constitution. Interrogé sur l'incapacité de la classe politique à influer sur les événements, M. Touati impute la responsabilité au pouvoir.
«Les partis et les médias sont ligotés. Voilà pourquoi nous n'avons pas réussi notre mission depuis l'ouverture au multipartisme», a-t-il rétorqué.


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