Algérie

Les partis politiques réagissent à l'instruction du président de la République



L'instruction du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, enjoignant le gouvernement à soumettre à son approbation toute opération d'ouverture du capital ou cession d'actifs des entreprises publiques économiques (EPE), a suscité, avant-hier, des réactions chez les partis politiques. Le Front de libération nationale (FLN) s'est félicité de la décision du président de la République, Abdelaziz Bouteflika qui a instruit le Gouvernement de ne pas soumettre les entreprises publiques économiques (EPE) à la privatisation.Dans un communiqué, le FLN affirme avoir pris acte avec une grande satisfaction, fierté et honneur de la décision du président de la République, la qualifiant de souveraine. «La vision du président de la République, clairvoyante et réaliste, atteste de son ferme attachement à préserver les acquis sociaux des travailleurs et à honorer les engagements de l'Etat quant à ses orientations sociales dans le cadre de la solidarité et de la cohésion sociale», lit-on. Le parti a pris acte avec une grande satisfaction, fierté et honneur cette décision de préserver les entreprises publiques et de ne pas les soumettre à la privatisation, a affirmé le FLN dans un communiqué, soulignant qu'il saluait cette décision politique «souveraine et rigoureuse» qui vient confirmer encore une fois la politique judicieuse du Chef de l'Etat. Convaincu que la décision du président de la République favorisera la relance de l'économie nationale et permettra de relever les défis du développement, le FLN rappelle que cette décision, fortement significative, conforte les décisions, courageuses, prises par le président de la République et inspirées des aspirations du peuple à la démocratie et la modernité et des constantes de l'identité nationale. Pour sa part, le président de Tadjamou Amel El Djazaïr (TAJ), Amar Ghoul a qualifié, avant-hier, lors d'un point de presse animée au siège du parti, la décision du président de la République, Abdelaziz Bouteflikad, de judicieuse et transparente. «L'instruction adressée par le président de la République au Gouvernement subordonnant à son accord préalable toute ouverture de capital d'entreprises publiques économiques, était une décision judicieuse, sage, claire et nette face à toute velléité de dépassement», a-t-il indiqué. De son côté, le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Mohcine Bellabes, s'est interrogé sur le sort des entreprises publiques. «Que faut-il faire des entreprises publiques ' Les vendre ou les garder '», s'est-t-il demandé sur sa page facebook. La question, a-t-il poursuivi, n'est pas d'ouvrir ou pas le capital. «Le plus important est de savoir pour quel objectif prend-on cette décision'», estime-t-il. Pour Mohcine Bellabes, cette ouverture du capital consiste, tel que présentée, en un apport d'argent alors que ce genre de privatisations a montré partout dans le monde ses limites. «Le plus important est de savoir quel apport technologique, y a-t-il un plan de formation, un plan social '», s'est encore interrogé M. Bellabes. Actuellement, a-t-il ajouté, nous sommes dans l'opacité la plus totale. «Quelles sont les entreprises qui souffrent ' Dans quels secteurs ' On ne le sait pas. Quelles sont les entreprises publiques qui sont performantes ' On ne le sait pas. Qu'est-ce qu'elles rapportent à l'économie nationale ' On ne le sait pas.» Le 23 décembre dernier, après la signature de la Charte du partenariat public-privé (PPP), entre le Gouvernement, l'UGTA et le FCE, Ahmed Ouyahia, avait affirmé que le gouvernement faciliterait l'ouverture du capital des Petites et Moyennes Entreprises publiques dans le cadre de la législation en vigueur.


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