Algérie

Les partis politiques perdent la boussole



Au moment où la société civile se précipite dans le feu de l'action politique pour tenter de trouver issue à la crise politique au bord de l'explosion, les partis politiques quant à eux s'entre-déchirent. Concentrés sur leurs différends internes, ils oublient leurs engagements et prérogatives. Tel est le cas pour les membres du Front de Libération National (FLN), qui se focalisent principalement sur le départ de Moad Bouchareb de la tête de l'APN, étant contesté par le peuple.Un camouflet pour remonter au pouvoir en profitant de la révolte populaire. Même constat pour les dirigeants des deux partis de l'opposition RCD et FFS qui se sont rencontrés, sans l'aval du conseil national de leur bureaux respectifs. Une rencontre qualifiée d' « historique », mais qui ne traduit en rien la volonté populaire. Au lieu de se concerter pour trouver des solutions à la crise et animer un débat public pour convaincre de leur position politique, les politiciens algériens tournent le dos à la réalité et s'égarent dans un vide sidéral. A chaque sortie médiatique, ils profèrent des discours contradictoires et sans intérêt public. L'engagement politique a changé de camp et a trouvé preneur du côté de la société civile qui cherche des actions ostentatoire à la crise. Ce qui ne semble aucunement déranger les parties politiques qui valsent dans tous les sens, perdus à mi-chemin depuis des années. Le peuple se méfie de plus en plus de cette représentation politique frivole de par son passé. Elle a perdu sa légitimité et sa force de position. Depuis le début de la crise politique, tous les partis politiques quelles que soient leurs obédiences et positions politiques, ils sont désavoués par le peuple. Opposants ou adhérents, les partis politiques algériens ont tous soutenus le pouvoir de « Bouteflika », à un moment donné, sans se soucier de la volonté du peuple qu'ils devaient réincarner. Devenus avec le temps indéfendables et insoutenables au regard de l'opinion publique. Le RCD, le FLN et le FSS leur côte a baissé depuis plusieurs années, même constat pour les partis dits de l' « opposition » et qui n'ont jamais conjugué leur politique avec leur position. Des auxiliaires des partis politiques majoritairement siégeant à l'APN. D'où la contestation de ces derniers ainsi que de leurs soutiens, qui ont tenté tant bien que mal de se rattraper à travers un revirement dans leur position à 360° depuis le début du mouvement. Ce qui ne leur a pas réussi. La nature reprend le dessus. Depuis le début de la crise, aucun parti n'a concrètement proposé une sortie de la crise, si ce n'est que contribuer à gagner du temps en faveur de leurs intérêts. Aujourd'hui certains partis de l'opposition tentent d'imposer certaines figures publiques pour mener la phase de la transition. jusqu'à lors aucune entente commune convergente vers une solution à la crise n'a découlé des rencontres multiples des partis politiques, actifs sur le terrain et omniprésents sur la scène médiatiques.


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