Algérie

Les partis politiques partagés




Si les représentants du FLN sont restés injoignables, ceux du PT et du FFS se sont subtilement détournés de la question, d'autres partis, par contre, n'ont pas hésité à  donner leur avis. Le MSP, par la voix de son vice-président, a opté pour une position médiane : «On peut s'inquiéter de la santé du Président. On est en droit d'être informé sur cette question et le fait qu'elle soit entourée de secret reflète un comportement qui prévaut dans tous les pays arabes», explique Abderezak Mokri. Mais non sans nuancer : «Cela dit, il me semble prématuré de parler d'un départ précipité du Président sous cet argument. On n'en est pas là !»  
Pour le RCD, c'est plutôt le contraire. Le départ du Président aurait dû avoir lieu, il y a déjà quelques années : «Il est clair que le discours à  la nation du président, le 15 avril dernier, a confirmé son incapacité à  exercer qui remonte à  2006. Le grand public a bien vu, lors de ce discours, que le Président est incontestablement malade. L'article 88 de la Constitution est clair. Il faut appliquer la loi d'autant que la conjoncture actuelle s'y prête», tranche Mohcen Belabes, chargé de la communication du RCD.
La question de l'application de cette loi pose justement problème au FNA, qui trouve cette demande quelque peu utopique : «Le problème de l'état de santé du Président se pose depuis des années. Faire appel à  l'article 88 de la Constitution n'est pas une solution étant donné que la Constitution n'est pas respectée dans notre pays. Et toutes les instances qui sont censées assurer son application sont  complices de cet état de fait. Nous ne sommes pas dans un Etat de droit et l'explosion est inévitable, à  mon sens», souligne Moussa Touati, président du FNA.
Selon le parti AHD 54, l'explosion peut àªtre encore évitée par une transition pacifique : «Nous avons lancé, par la voix de notre président de parti, un appel officiel à  la présidence pour la publication du bulletin de santé du Président», précise Touffik Benallou, porte-parole du parti. Et d'ajouter : «Nous proposons une transition pacifique et démocratique à  travers des élections présidentielles anticipées qui seraient assurées par un gouvernement de transition. Le Président pourrait àªtre à  la tête de ce gouvernement de transition, mais il serait exclut qu'il soit candidat à  ces élections. Cette proposition est semble-t-il plus sage, pendant qu'il est encore temps, car on ne sait pas ce que peut réserver la rue.»  
Parmi toutes ces réactions, celle du RND est celle qui s'épanche le moins sur la réalité politique du pays, préférant un lyrisme empreint de fatalisme : «Nous remercions cette démocratie qui permet à  ceux qui la défendent de prédire l'espérance de vie. Nous ne faisons pas partie  de ces commerçants du morbide pour pouvoir statuer sur des choses inexistantes. La vie et la mort appartiennent à  Dieu. Et nous ne sommes pas 'Madame Soleil' pour y répondre.» «L'Algérie va bien !» a tenu à  déclarer Miloud Chorfi, porte-parole du RND.  
 


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