Algérie

Les partis politiques divisés



L'inscription des éléments de l'Armée nationale populaire (ANP) sur les listes électorales a suscité une réaction en chaîne de la classe politique et tout indique que la polémique entre le ministère de l'Intérieur et certains partis politiques ira en s'enflant dans les prochains jours. Car la position du ministère de l'Intérieur, qui considère que cette inscription est conforme à la loi, est rejetée par une partie de la classe politique. « Nous considérons que cette inscription est contraire aux dispositions de la loi », indique d'emblée Kamal Mida, membre du bureau national chargé de l'information au Mouvement de la société pour la paix (MSP). Notre interlocuteur, joint hier, dira que « l'acte de s'inscrire sur une liste électorale se fait de manière individuelle et non collective comme cela a été le cas dans cette affaire ». Il n'a pas manqué aussi de s'interroger : « Pourquoi cette inscription s'est faite après la période légale ' ». Et de conclure que « cela est tout de même bizarre ». La date butoir de la période légale pour les inscriptions sur les listes électorales a été fixée au 21 février. Or, des milliers d'éléments de l'ANP, pour rappel, ont été inscrits après cette date, d'où le tollé de certains partis alors que le ministère de l'Intérieur soutient que l'opération est légale. Une position que soutient le FLN. « Nous trouvons que cette opération est tout à fait normale puisque elle s'est effectuée dans le cadre de la loi », relève Kassa Aissi, membre du bureau politique du FLN chargé de l'information. Kassa Aissi, contacté hier, considère que « ceux qui trouvent que c'est illégal n'ont qu'à introduire des recours puisque la loi prévoit des mécanismes dans ce sens ». Ce même membre du bureau politique du vieux parti s'est attaqué aux partis qui se sont élevés contre cette mesure, les accusant de « s'en servir pour des actions politiciennes ». Car pour lui « personne ne peut enlever aux militaires le droit d'aller voter qui est consacré par la Constitution ». Le RND est sur la même longueur d'ondes que le FLN puisque son porte-parole, Miloud Chorfi, a estimé que « la loi est claire et permet cette inscription même après l'expiration du délai ». Pour Miloud Chorfi, joint hier, « ces militaires accomplissaient leur devoir en portant secours aux populations lors des intempéries», ajoutant que les partis qui contestent cette mesure «n'ont qu'à introduire des recours conformément à la loi ». Aux antipodes de la position exprimée par le FLN et le RND , le mouvement Enahda demande au président de la République « d'intervenir et même d'ouvrir une enquête sur cette grave affaire et de faire respecter ses engagements pour un scrutin transparent et honnête exprimés lors de son dernier discours ». Selon Mohamed Hdibi, membre du bureau national d'Enahda, « cette mesure est illégale du fait que le délai pour les inscriptions a largement expiré et l'on se demande pourquoi les magistrats ont donné leur quitus. Pour nous, cela est la preuve que les magistrats ne sont pas indépendants et obéissent plutôt au pouvoir exécutif. Cela dit nous saluons le courage des magistrats qui ont refusé d'entériner cette mesure ». Moussa Touati, président du FNA, a lui aussi estiméque « cette mesure traduit une nette intention de fraude lors des élections du 10
mai », ajoutant que son parti a d'emblée contesté les chiffres relatifs au corps électoral et a demandé au ministère de « transmettre aux partis toutes les données sur le fichier électoral ». Considérant donc que
« cette mesure est illégale », notre interlocuteur, joint hier, a annoncé que son parti va rendre public un communiqué sur cette affaire et compte aussi consulter d'autres partis en vue d'adopter une position commune. Le mouvement Enahda a aussi confirmé l'existence de contacts entre les partis pour, selon Hdibi, «faire face à ces agissements».
L'inscription des éléments de l'Armée nationale populaire (ANP) sur les listes électorales a suscité une réaction en chaîne de la classe politique et tout indique que la polémique entre le ministère de l'Intérieur et certains partis politiques ira en s'enflant dans les prochains jours. Car la position du ministère de l'Intérieur, qui considère que cette inscription est conforme à la loi, est rejetée par une partie de la classe politique. « Nous considérons que cette inscription est contraire aux dispositions de la loi », indique d'emblée Kamal Mida, membre du bureau national chargé de l'information au Mouvement de la société pour la paix (MSP). Notre interlocuteur, joint hier, dira que « l'acte de s'inscrire sur une liste électorale se fait de manière individuelle et non collective comme cela a été le cas dans cette affaire ». Il n'a pas manqué aussi de s'interroger : « Pourquoi cette inscription s'est faite après la période légale ' ». Et de conclure que « cela est tout de même bizarre ». La date butoir de la période légale pour les inscriptions sur les listes électorales a été fixée au 21 février. Or, des milliers d'éléments de l'ANP, pour rappel, ont été inscrits après cette date, d'où le tollé de certains partis alors que le ministère de l'Intérieur soutient que l'opération est légale. Une position que soutient le FLN. « Nous trouvons que cette opération est tout à fait normale puisque elle s'est effectuée dans le cadre de la loi », relève Kassa Aissi, membre du bureau politique du FLN chargé de l'information. Kassa Aissi, contacté hier, considère que « ceux qui trouvent que c'est illégal n'ont qu'à introduire des recours puisque la loi prévoit des mécanismes dans ce sens ». Ce même membre du bureau politique du vieux parti s'est attaqué aux partis qui se sont élevés contre cette mesure, les accusant de « s'en servir pour des actions politiciennes ». Car pour lui « personne ne peut enlever aux militaires le droit d'aller voter qui est consacré par la Constitution ». Le RND est sur la même longueur d'ondes que le FLN puisque son porte-parole, Miloud Chorfi, a estimé que « la loi est claire et permet cette inscription même après l'expiration du délai ». Pour Miloud Chorfi, joint hier, « ces militaires accomplissaient leur devoir en portant secours aux populations lors des intempéries», ajoutant que les partis qui contestent cette mesure «n'ont qu'à introduire des recours conformément à la loi ». Aux antipodes de la position exprimée par le FLN et le RND , le mouvement Enahda demande au président de la République « d'intervenir et même d'ouvrir une enquête sur cette grave affaire et de faire respecter ses engagements pour un scrutin transparent et honnête exprimés lors de son dernier discours ». Selon Mohamed Hdibi, membre du bureau national d'Enahda, « cette mesure est illégale du fait que le délai pour les inscriptions a largement expiré et l'on se demande pourquoi les magistrats ont donné leur quitus. Pour nous, cela est la preuve que les magistrats ne sont pas indépendants et obéissent plutôt au pouvoir exécutif. Cela dit nous saluons le courage des magistrats qui ont refusé d'entériner cette mesure ». Moussa Touati, président du FNA, a lui aussi estimé
que « cette mesure traduit une nette intention de fraude lors des élections du 10
mai », ajoutant que son parti a d'emblée contesté les chiffres relatifs au corps électoral et a demandé au ministère de « transmettre aux partis toutes les données sur le fichier électoral ». Considérant donc que
« cette mesure est illégale », notre interlocuteur, joint hier, a annoncé que son parti va rendre public un communiqué sur cette affaire et compte aussi consulter d'autres partis en vue d'adopter une position commune. Le mouvement Enahda a aussi confirmé l'existence de contacts entre les partis pour, selon Hdibi, «faire face à ces agissements».


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