Algérie

Les partis face à un nouveau dilemme


C'est une nouvelle bataille qui se dresse face aux différentes formations politiques participant aux élections locales du 27 novembre 2021. En effet, c'est hier qu'ont expiré les délais relatifs aux recours aux décisions des chambres administratives et des délégations de wilaya de l'autorité nationale des élections Anie. Ils sont des milliers à avoir été épinglés dans les mailles du filet de la justice et des services de sécurité.Les malheureux candidats aux élections locales de novembre 2021, dont le nombre avoisinerait les 2000, selon des chiffres non encore officiels, devront être remplacés dans les deux jours à venir. Faute de quoi, le sort de certaines listes pourrait être fortement contrarié, note-t-on encore dans ce sens. Ainsi, c'est une nouvelle opération politique qui est lancée par la plupart des formations, à la recherche de nouvelles candidatures. Ce qui n'est pas de tout repos pour elles, qui ont fait état de difficultés énormes, autant dans la collecte des signatures, que dans la constitution des listes électorales. Cela dénote, si besoin est, de la précarité de l'opération politique pré-électorale, et de l'incapacité ou de l'inconsistance des appareils organiques des partis politiques quant à charmer à la fois, les candidats et les électeurs. Dur réveil pour certaines formations, notamment les islamistes, qui ont, de tout temps, affiché, en grande pompe et à tue-tête, une fausse suprématie politico-électorale. Dur retour à la réalité aussi, puisqu'aujourd'hui, la justice vient d'invalider les candidatures d'un grand nombre de listes partisanes, que ça soit du côté du FLN, du RND, ou encore du côté du MSP, El Bina, El Islah et d'autres encore... Si, pour la justice, les différentes candidatures ont été rejetées à cause des démêlés judiciaires des différents postulants à ces nouvelles joutes électorales, pour d'autres, ce sont des rapports sécuritaires accablants, comportant des doutes sur des financements, qui ont été à l'origine de l'évincement de ces malheureux candidats. En contrepartie, des rapports de presse font état de centains cas de candidatures réhabilitées et remis dans leur bon droit. Néanmoins, pour la plupart des formations, y compris celles dénommées, à tort, les grosses cylindrées, c'est une nouvelle galère qui s'ajoute à celle déjà passée et celle à venir. En effet, après la bataille de la constitution des listes de candidatures, il s'agit aujourd'hui de trouver des candidats qui accepteraient de postuler dans leurs listes respectives. Suite à cela, s'ajoutera le casse-tête de la campagne électorale pour tenter d'inverser la vapeur et jouir de la confiance ou, du moins, des intentions de vote de l'électorat. En revanche, pour les partis politiques en lice dans ces élections du 27 novembre prochain, un seul coupable ou un seul souffre-douleur est désigné pour décrire et dénoncer cette première bataille pré-électorale. C'est l'Anie, qui est «coupable de mauvaise gestion et d'incompétence dans l'encadrement de l'opération électorale». Alors que certains parlent de revers politiques cuisants, d'autres préfèrent avancer sans faire trop de bruit. C'est le cas du FLN et du RND, qui se disent confiants pour la suite des événements. L'instance de Charfi, quant à elle, se dédouane de pareilles attaques, en confiant que les partis politiques étaient, préalablement, sommés de «constituer des listes de remplaçants», en prévision d'éventuelles évictions ou invalidations. Ce qui n'a pas été le cas pour la plupart des formations en lice. En tout état de cause, les partis politiques, dont les candidatures ont été invalidées, n'auront que deux jours, soit au 28 du mois courant, pour renouveler leurs listes respectives et remplacer les candidats évincés. En attendant le coup de starter des locales, l'Anie doit encore peaufiner sa stratégie, notamment pour ce qui est de la politique de marketing et de la communication, de manière globale.
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