Les partis à pied d''uvre

C'est la course contre la montre. Les partis politiques, qui ont appelé le président de la République, Abdelaziz Bouteflika à briguer un quatrième mandat s'attellent à accomplir la procédure administrative nécessaire pour la présentation officielle du dossier de candidature. Après la publication du communiqué de la présidence de la République portant sur « le dépôt de la lettre d'intention pour le retrait du formulaire de souscription au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales », lesdits partis ont entamé l'opération de collecte des signatures. « A ce jour, nous avons récolté plus de 8.000 signatures d'élus. L'opération tire à sa fin. Celle de la récolte des signatures des citoyens se poursuit encore », a indiqué Saïd Bouhadja, porte-parole du FLN. Pour ce dernier, cette opération constitue une action politique et une démonstration de force à travers laquelle le FLN va mesurer ses capacités de mobilisation de toutes les franges de la société. « On ne veut pas se contenter du nombre de signatures exigé par la loi pour le retrait des formulaires de candidature, nous voulons aller plus loin en montrant notre force de mobilisation populaire », a-t-il ajouté. Le FLN compte clôturer l'opération le 1er mars prochain. Les craintes exprimées sur le silence d'Abdelaziz Bouteflika sur cette question sont loin de dissuader le FLN d'aller de l'avant. « Le candidat n'est pas tenu d'annoncer publiquement sa candidature. Cette forme d'annonce n'est pas une procédure légale. Elle est même inutile », a estimé M. Bouhadja, pour qui la dernière déclaration du Premier ministre à Oran n'est pas une déclaration de candidature du président Bouteflika mais juste une annonce et une confirmation de sa candidature. « Le plus important et surtout réglementaire, c'est le dépôt de la lettre d'intention au ministère de l'Intérieur que le président a effectué il y a quelques jours », a-t-il précisé.Le président fera une apparition au Conseil constitutionnelA ceux qui critiquent la non-apparition publique du président depuis plusieurs mois, Saïd Bouhadja affirme qu'« on le verra le jour où il déposera son dossier de candidature au niveau du Conseil constitutionnel ». Quand ' « Il peut le faire dès demain du moment qu'il a le nombre de signatures requis mais il a encore le temps jusqu'au 4 mars à minuit. Le Conseil constitutionnel a bien rappelé les délais que les candidats sont tenus de respecter », a souligné le porte-parole du FLN. Il s'étonne des critiques des autres formations politiques à l'égard du FLN. « Nous sommes en train d'évoluer sur un terrain politique où le principe de la diversité est préservé. Chacun peut plébisciter qui il veut et soutenir celui qu'il a choisi. Les relations entre les partis doivent être basées sur le respect » a indiqué M. Bouhadja. Même s'il y a consensus entre des partis politiques sur la candidature du président de la Républque pour un quatrième mandat, il y a une grande concurrence. « Chaque parti travaille de son côté », a noté M. Bouhadja. Même ambiance est constatée chez TAJ, d'Amar Ghoul. « Il n'y a rien de nouveau pour le moment. Tout va commencer le 4 mars prochain », a déclaré Nabil Yahiaoui, porte-parole du parti. TAJ est en pleine phase de recueil des formulaires des signataires. « Nous sommes en train de recevoir les formulaires des élus et des citoyens », a-t-il indiqué. C'est une opération « compliquée » vu qu'il y a plusieurs procédures administratives à accomplir pour faire valider une signature. « Nous ne disposons pas de beaucoup de temps. Cela va très vite. Nous avons prévu de clôturer l'opération ce vendredi demain : ndlr) », a-t-il ajouté. Pour lui, le Président va certainement faire une apparition. Mais c'est le suspense concernant la date. Entre-temps, les chefs de parti et les membres du gouvernement qui soutiennent la candidature du président multiplient les rencontres en vue de passer à la prochaine étape.