Algérie

Les participants s'accordent à dire que leur rôle est occulté par la 1e responsable du secteur


Les intellectuels qui ont pris part au forum culturel d'El Khabar, qui a traité « la problématique de la culture en Algérie », se sont tous accordés à dire que « le clientélisme » et l'étendue du phénomène des alliances politiques empêchent la mise en place d'un projet culturel réel et capable de relancer ce secteur en panne, en mettant fin aux « mascarades », qui le caractérise.Lors de son intervention, le romancier Mohamed Sari a estimé que « le thème proposé au débat est très complexe, car le rôle des intellectuels au sein de leurs sociétés a été abordé par plusieurs livres qui n'ont pas pu aboutir à des solutions tangibles », insinuant que les appels des intellectuels en Algérie ne trouvent pas d'échos. « L'intellectuel algérien ne créée ni des espaces de dialogue ni propose des thèmes à débattre, il est souvent dépendant de l'idéologie du pouvoir ; il n'a aucun sens de l'initiative, qui lui permet de décortiquer objectivement la société », déplore M. Sari.
« Je pense que l'ère de l'intellectuel traditionnel est révolue. Le vrai intellectuel est celui qui produit la connaissance, en s'adaptant à l'ère du numérique. Je regrette qu'à notre époque, certains intellectuels ne possèdent pas un e-mail », a déploré pour sa part l'écrivain Hocine Abrous.
De son côté, le docteur Ibrahim Sahraoui a tenté de donner sa propre définition du vrai intellectuel. « L'intellectuel doit être conscient des phénomènes caractérisant sa société, et doit être aussi capable de connaître les facteurs qui relient entre ces phénomènes, afin qu'il puisse étudier leur évolution dans le passé, le présent et le futur ».
Dans son analyse de la place de la culture au sein de la société algérienne, le professeur Salah Saoud estime que « les intellectuels algériens ont beaucoup souffert de la décennie noire, leur rôle a été complètement marginalisé. Cette logique leur a été obligée, ceci dit nous n'avons pas tenté de comprendre l'autre, en conséquence, nous nous sommes habitués à se mettre en marge de la société ».
Dans le même ordre d'idées, le professeur Ahmed Ouareth considère « qu'il existe une différence entre l'intellectuel et le politicien ; l'intellectuel aspire pour un mode idéal, ainsi il tente de créer cette univers, alors que le politicien est plus réaliste ».
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