Les participants à la 3e Conférence internationale «droit des femmes à la résistance: le cas de la femme sahraouie» ont plaidé dimanche à Alger, au terme des travaux, pour la tenue «immédiate» d'un référendum au Sahara Occidental soulignant l'impératif d'«élargir» le mandat de la Minurso pour le respect des droits de l'Homme dans le pays.
«La conférence interpelle les pays membres du Conseil de sécurité et le secrétaire général de l'ONU à l'élargissement du mandat de la Minurso à la protection et au respect des droits de l'Homme au Sahara Occidental et appelle également à l'organisation immédiate d'un référendum libre et sans contrainte, permettant au peuple sahraoui de choisir librement son destin», a indiqué la déclaration finale sanctionnant la réunion qui a regroupé 410 participants venus de 45 pays. Les conférenciers ont interpellé également les présidents du Conseil de l'Europe, de la Commission européenne, du Parlement européen «pour que soient reconsidérées les relations de l'Europe avec le Maroc à la lumière de l'occupation du Sahara Occidental, occupation reconnue illégale à l'échelle internationale». S'adressant dans le même contexte au président francais, François Hollande, les participants ont exhorté ce dernier à faciliter, au sein du Conseil de sécurité, l'élargissement du mandat de la Minurso et d'adopter vis-à-vis du conflit du Sahara Occidental une position «digne» de la France. Ils ont rappelé à l'Espagne sa «responsabilité historique» dans la genèse du Sahara Occidental et ont exigé du gouvernement espagnol de s'aligner clairement sur les positions de la communauté internationale quant à l'organisation rapide d'un référendum. Les participants à la conférence ont, par ailleurs appelé à la mobilisation des sociétés civiles du monde, des militants des droits de l'Homme, des structures multilatérales institutionnelles, des gouvernements et Etats amis afin d'amener les autorités marocaines à libérer les prisonniers politiques sahraouis. La déclaration finale a, en outre demandé à l'ONU d'activer les mécanismes idoines et d'interpeller les entreprises concernées, notamment européennes «pour que cesse la spoliation organisée des ressources naturelles du Sahara Occidental». Les participants ont rendu enfin un hommage appuyé à la femme sahraouie qui joue un rôle central dans le combat du peuple sahraoui pour la dignité et la liberté et ont confirmé aussi son droit à la résistance, droit reconnu dans la résolution 3743 de l'assemblée générale des Nations unies, notamment dans ses articles 2 et 3. La rencontre a été organisée par le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) et de la Commission nationale consultative de protection et de promotion des droits de l'Homme (CNCPPDH). Elle a retracé la contribution essentielle et fondamentale de la femme sahraouie à la victoire de la lutte du peuple sahraoui et a «fustigé» les man'uvres dilatoires des autorités marocaines qui n'affichent aucune volonté constructive dans la recherche d'une solution juste et durable pour le conflit du Sahara Occidental.
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Posté Le : 23/04/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M R
Source : www.lnr-dz.com