Algérie

Les participants appellent à la subvention de la formation




«En termes de compétences, il n'y a pas de différence entre la main-d'œuvre algérienne et la main-d'œuvre chinoise exerçant dans le secteur de BTPH», a répondu Akila Chergou, directrice de la formation continue et des relations intersectorielles au ministère de l'Enseignement et de la formation professionnels, à  la question d'un intervenant lors de la conférence inaugurale animée hier à  Riad El Feth à  l'occasion du 1er Salon national de la formation professionnelle.
De l'avis de cette représentante du secteur de la formation professionnelle, «la différence réside dans l'organisation du travail. Les Chinois travaillent beaucoup et exploitent la main-d'œuvre. C'est pourquoi, les jeunes Algériens refusent de travailler dans les entreprise chinoises». Pour ce qui est de l'exercice des Chinois dans le secteur du bâtiment en Algérie, Mme Chergou explique leur affluence par «des considérations géopolitiques». Lors de ce débat réunissant des professionnels de la formation et des chefs d'entreprise, l'actualisation des programmes de la formation professionnelle aux exigences des entreprises a été soulevée avec insistance. «Le nouveau plan comptable est adopté par les entreprises en Algérie. Tandis que les centres de formation professionnelle continuent à  appliquer les anciens programmes», a soulevé un participant qui estime que dans ce cas, les diplômés de la formation professionnelle sont des candidats au chômage.
Charges fiscales
Pour sa part, Abdelhak Lamiri, PDG de l'Insim (Institut international de management) a insisté sur le rôle de la qualification des ressources humaines dans la production nationale. «60% de la production nationale est due à  la qualification de ses ressources humaines dans un pays qui fonctionne normalement», a-t-il affirmé, extrapolant sur la situation de la gestion des ressources humaines en Algérie. «Le PIB algérien est d'environ 160 milliards de dollars. Alors que ses capacités en ressources humaines sont utilisées à  50%. Si on donne une formation de qualité sur tous les niveaux et on exploite ses ressources à  85%, le PIB pourra atteindre 300 milliards de dollars», a analysé le PDG de l'Insim qui appelle les entreprises à  consacrer 3% de la masse salariale à  la formation. M. Lamiri est revenu également sur les difficultés que rencontre le secteur de la formation en Algérie, notamment sur la TVA qui est de 17%. «Les autorités considèrent le secteur de la formation comme tous les secteurs économiques», a-t-il souligné, appelant à  l'exonération de cette activité et à  l'octroi des chèques de formation aux jeunes qui ont bénéficié du crédit dans le cadre de l'Ansej.
 


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