Algérie

Les parlementaires à l'écoute des journalistes



Des députés des deux chambres parlementaires ont tenu, hier, une rencontre avec plus d'une vingtaine de journalistes, issus pour leur majorité de la presse écrite. Il était question de recueillir auprès de l'assistance des propositions concrètes qu'ils auront à véhiculer lors de la séance plénière de l'APN pour le débat autour de l'amendement de l'article 140 bis du code pénal relatif aux délits de presse prévue ce jeudi.
Tous les députés ont été unanimes à dire que l'approche des professionnels du secteur demeure le meilleur moyen pour s'enquérir de la réalité du terrain et des préoccupations des concernés. Le député Khellil a souligné lors de son intervention que les députés se sont présentés à cette rencontre sous aucune couleur partisane et leur objectif demeure l'amélioration des conditions de travail des journalistes dont l'exercice est souvent entachée d'irrégularités. Un journaliste a pris la parole pour revenir à il y a 10 ans, jour pour jour, lorsque des journalistes ont manifesté à Oran pour rejeter les dispositions du code de l'information promulgué à l'époque du gouvernement Ouyahia. Le projet d'amendement de cet article controversé qui sera présenté par le ministre de la Justice, garde des Sceaux, retouché après la décision du chef de l'Etat d'annuler toutes peines d'emprisonnement en cas de délit, sera débattu par les membres de la chambre basse du parlement. Selon M. Khellil, il sera question pour les députés de préparer un document synthétisant toutes les propositions recueillies, à soumettre préalablement à la commission juridique. Toutes les interventions des journalistes sont allées dans le sens de la dépénalisation du délit de presse et notamment une nouvelle définition de la diffamation en invitant l'institution judiciaire à mieux apprécier la plainte ; plusieurs cas se sont avérés infondés après que le journaliste a eu à se présenter plusieurs fois devant le juge. En somme, il s'agit d'abord de la dignité du journaliste qui souvent est présenté au même titre qu'un autre auteur de délit. Cependant, ceci n'est nullement synonyme de défendre l'indéfendable, car être journaliste n'ouvre nullement le droit à des dérives portant atteinte à l'intégrité des personnes. ` Dans ce contexte, il a été proposé d'instituer un conseil de l'éthique qui pourra être d'un grand apport pour les magistrats devant statuer sur des délits de presse. Cette rencontre précédera d'autres qui seront destinées à enrichir le débat entre les deux parties. L'échéance est la présentation en septembre prochain du statut des professionnels de la presse.


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