Algérie

Les parents face aux exigences de la rentrée scolaire



C'est la tentation «aiguisée» par les prix affichés par la plupart des magasins et les petits trabendistes qui ont juré de «délester» le petit salarié de tous ses sous.Pour faire des affaires, les traditionnelles braderies et autres foires organisées à quelques jours de la rentrée scolaire fixée au 21 octobre prochain pour le cycle primaire et le 4 novembre pour les paliers du moyen et secondaire sont défaillantes cette année à Mostaganem (pandémie de coronavirus oblige).
Les parents donc doivent se débrouiller pour faire le tour des magasins pour vêtir leurs enfants et acquérir les inévitables trousseaux scolaires.
Même en l'absence de l'informel, à l'évidence, la marchandise ne manque pas : les vitrines des magasins, relookées en la circonstance, sont bien achalandées d'effets vestimentaires affichés à des prix inaccessibles pour la majorité des bourses rudement saignées par les dépenses des « petites vacances du mois d'août », et des dépenses de la fête de l'Aïd el-Adha. Certes, les produits exposés en vitrine sont de bonne facture, mais force est de constater que la notion de qualité est reléguée au second plan par des salariés ayant à charge plus de trois enfants scolarisés.
À titre illustratif de la flambée des prix en ces lieux, il a été relevé, au niveau des magasins du centre-ville, qu'un ensemble jeans enfant - 6 ans, rehaussé par des ­coutures sophistiquées, est proposé à pas moins de 3 000 DA. Une salopette du même âge assortie d'un t-shirt ou d'une chemisette fait entre 2 000 et 3 000 DA, soit le même tarif que celui des robes pour fillettes.
Dans ce hit-parade des prix, les tabliers roses pour les filles et bleus pour les garçons sont proposés entre 800 et 2 400 DA l'unité. Le haut du pavé est détenu par les chaussures, notamment les baskets importées de l'étranger qui sont affichées à plus de 12 000 DA la paire ou locales à partir de 6 000 DA. En ces lieux (magasins), les prix ne sont pas négociables : c'est à prendre ou à laisser, telle est l'éternelle rengaine renvoyée impassiblement par ces marchands d'habits à toute sollicitation d'une baisse des prix.
Pour ce qui est des fournitures scolaires, et malgré une large disponibilité constatée au niveau de la kyrielle des surfaces comme Uno Center, Acyl, Techno, librairies, papeteries et autres kiosques essaimant la ville, la loi de l'offre et de la demande ne semble pas, en revanche, avoir pour corollaire une baisse des prix, car en l'absence de toute concurrence, tout le monde s'aligne sur les mêmes tarifs, au point de croire qu'ils se sont ligués en syndicat d'affaires sur le dos du consommateur.
Les prix des sacs à dos cartables, articles d'écriture et de traçage sont sensiblement les mêmes partout, sauf dans une grande surface où les prix sont exagérés, en dépit de la diversité des sources d'approvisionnement. Si les parents sont très regardants sur les dépenses, il en va autrement pour les enfants qui n'ont d'autres soucis que de satisfaire leurs exigences en portant souvent leur choix sur les articles les plus chers.
Concernant les livres, la Direction de l'éducation a promis la disponibilité des manuels scolaires dans les établissements à 100%.
Par ailleurs, perçue par les familles nécessiteuses comme étant une planche de salut, la prime de solidarité scolaire de 5 000 DA concerne, cette année, selon la Direction de l'éducation, plus de 7 000 enfants.
Pour le trousseau scolaire, la Direction de l'action sociale (DAS) fait état d'une opération de solidarité avec les enfants issus de familles démunies, financée sur le budget de wilaya.
A. Bensadok


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