Algérie

Les parents et l'Etat interpellés



Les parents et l'Etat  interpellés
Le phénomène des enfants livrés à eux-mêmes prend une ampleur telle, que toute la société est interpellée, particulièrement les pouvoirs publics, les élus, le mouvement associatif et les organisations gouvernementales. Même en l'absence de statistiques officielles, excepté celles de la fondation de la recherche médicale (Forem) qui fait état de 60 000 enfants abandonnés à la rue, recensés en 2007 à l'échelle nationale, on peut dire que Annaba, à l'instar des autres wilayas, est pleinement touchée par ce fléau aux conséquences dramatiques sur tous les plans, notamment social, psychologique et matériel. Ces enfants, qui sont comparables à des oiseaux sans nids et sans destination précise, peuvent passer inaperçus dans le paysage urbain, n'étant pas facilement indentifiables. Seuls ceux qui s'intéressent à leur sort sont en mesure de les reconnaître. Ces bourgeons de la rue, qui risquent de se faner, s'ils le ne sont déjà, sont orphelins ou issus de parents divorcés. Les jardins publics et les placettes sont leurs refuges pendant la journée. La nuit, ils s'engouffrent dans les couloirs des immeubles ou autres réduits pour se mettre à l'abri des aléas climatiques et autres agressions. D'autres ont choisi, par contre, de gagner leur vie en dénichant un travail peu rémunérateur chez un commerçant ou un marchand de fruits et légumes souvent activant dans l'informel.Cette catégorie sociale nécessite aujourd'hui, plus que jamais, une prise en charge effective pour l'extirper des dangers liés aux fléaux, tels la drogue, le vol, la prostitution' A ce propos, la brigade des mineurs, créée au niveau du groupement de la gendarmerie nationale, mérite un soutien de la part de tous, notamment des associations, pour lui permettre de mieux agir et de consolider la stratégie de prévention et de lutte contre le phénomène des enfants de la rue. L'APC et l'APW gagneraient en crédibilité si elles se penchaient sérieusement sur ce fléau en faisant d'abord un état des lieux et ensuite proposer des solutions allant dans le sens du parrainage de ces enfants, à l'instar de l'initiative de la Forem, baptisée Kafala Yatim( adopter un orphelin). Des primes pourraient leur être également octroyées par l'Etat au même titre que d'autres personnes aux besoins spécifiques, et ce afin de faciliter leur insertion sociale et professionnelle. Approchés pour livrer leurs impressions sur ce fléau, des enseignants, psychologues, psychiatres, médecins, sociologues et citoyens étaient unanimes pour souligner l'absence de considération de la part des pouvoirs publics pour cette catégorie sociale, qui fait partie, selon eux, des laissés-pour-compte. Il faut rappeler qu'aucun mot n'a été soufflé en faveur de ces enfants durant la campagne électorale pour la présidentielle d'avril 2009. Est-ce oubli ou mépris '


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