Algérie

Les parents d'élèves très en colère



Les parents otages des grévistes
Les élèves ont aussi fait part de leur frustration quant à cette grève, surtout qu'ils font remarquer que les enseignants grévistes ne sont pas en grève dans...les écoles de cours supplémentaires.
Les parents d'élèves montent au créneau! Ils ont saisi la justice contre la grève déclenchée par le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste). «La justice a rendu son verdict en qualifiant la grève d'illégale», a fait savoir Ahmed Khaled, le président de l'Association nationale des parents d'élèves, joint hier par téléphone. Il appelle dans ce sens les enseignants à la raison en les incitant à reprendre les cours, et ce pour le bien de leurs élèves. «La justice a tranché, ils doivent respecter la décision de justice», a t-il insisté. «Cette grève va affecter le niveau des élèves, notamment ceux qui préparent les examens de fin d'année. Nous ne sommes pas contre les droits des enseignants, mais où sont les droits des élèves'», s'inquiètent-ils. «Les élèves sont pris en otage, la grève ne sert en rien leurs intérêts, notamment les candidats au baccalauréat», a-t-il soutenu, en insistant sur «la sagesse des enseignants» pour mettre fin à cette prise d'otages. Il appelle également les autorités à intervenir pour éviter aux élèves le spectre de l'année blanche. «Nous appelons les autorités à intervenir en urgence, pour éloigner le spectre de l'année blanche», dit-il très inquiet. Il faut dire que cette grève illimitée est des plus inquiétantes, surtout qu'elle a perduré dans le temps dans les wilayas de Blida et Béjaïa (depuis novembre dernier, ndlr). Les autres établissements du pays qui sont entrés en grève depuis mardi dernier, risquent de subir le même sort.
En effet, des enfants tous niveaux confondus sont pris en otage dans un bras de fer entre administration et enseignants, se revendiquant du Cnapeste. Il y a de graves répercussions de l'interruption des cours sur le cursus d'apprentissage de ces élèves. Cette grève n'est donc pas sans susciter des inquiétudes légitimes chez les parents d'élèves. Ils ont entrepris des actions pour faire bloc, afin de sauver cette année scolaire fortement compromise.
Les élèves, particulièrement ceux des classes d'examens, ont aussi exprimé leur inquiétude face à ce mouvement de grève et au spectre d'une année blanche. Ils en appellent à la sagesse des uns et des autres, tout en menaçant de gagner la rue afin de reprendre les cours. «On en a marre de ces grèves qui perturbent notre cursus scolaire, surtout qu'au même moment des enseignants grévistes ne se privent pas de donner des cours dans des écoles privées», pestent-ils. «Si vous avez de l'argent, la grève ne va aucunement vous perturber puisqu'en parallèle les cours dans les écoles de soutien scolaire se poursuivent normalement. Mais si vous n'avez pas les moyens de payer des cours, alors...», pestent-ils en estimant que les enseignants sont devenus des... commerçants. Surtout que ces élèves font remarquer que les enseignants grévistes ont simplement déserté leurs établissements, sans observer les règles élémentaires du piquet de grève. «Je prends des cours particuliers chez mes enseignants du lycée qui sont en grève. On avait cours le soir, contrairement au lycée, ils nous ont dispensé normalement les cours», affirme un élève en classe de terminale. «Allez les chercher, vous les trouverez dans les écoles privées...», concluent-ils avec un sentiment partagé entre la frustration et la colère...


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