Les parents d'élèves scolarisés au primaire sont toujours en alerte, deux ans après l'enlèvement du petit Anis Berrdjem en septembre 2015.Le douloureux épisode, qui a coûté la vie à un enfant de 5 ans, est toujours vivace dans les esprits des riverains, qui n'entendent pas relâcher leur attention. En effet, les entrées des écoles primaires de la région, en plus des agents de police qui y sont affectés en permanence désormais, sont prises d'assaut, à longueur de journée, par les parents. Les potaches sont déposés, chaque matin, à l'intérieur des enceintes scolaires et repris à leur sortie par leurs parents. Ceux-ci accompagnent leur progéniture jusqu'à l'intérieur des préaux, le matin, et ne quittent les lieux que lorsqu'ils s'assurent que tous les élèves ont regagné les salles de cours. Au sortir des classes, la même foule de parents se reconstitue devant les écoles.
Les agents de sécurité employés par les établissements scolaires veillent aussi au grain : les écoliers dont les parents ne se présentent pas au portail sont retenus dans l'établissement jusqu'à l'arrivée de ceux-ci. Et le phénomène n'est pas le panache de la seule ville de Mila. Il est visible jusque dans les patelins les plus reculés. Ce matin, avant huit heures, de passage devant une école primaire de la commune de Sidi Merouane, on a été interpellés par un rassemblement d'une trentaine de personnes devant l'établissement. Renseignement pris, on a compris que c'étaient des parents qui déposaient leurs enfants à l'école. Tant il est vrai que chat échaudé craint l'eau froide. Soulignons que le chef de sûreté de wilaya a, lors d'une conférence de presse tenue samedi dernier, salué cette mobilisation
des parents, la qualifiant «de louable contribution des citoyens à la sécurité des enfants». Rappelons que le petit Anis a été enlevé le 15 septembre 2015 et a été retrouvé mort 20 jours après.
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Posté Le : 04/10/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : K Bouabdellah
Source : www.elwatan.com