Alors que la grève des enseignants entre
dans sa deuxième semaine, les élèves et leurs parents montrent des signes
d'impatience et d'incompréhension, et se disent inquiets pour la poursuite des
cours et la tenue des examens en temps opportun.
Beaucoup se mettent en colère quand ils voient leurs progénitures
retourner à la maison à 8h20 après l'avoir quittée moins d'une heure
auparavant. «Pourquoi nous font-ils réveiller si tôt pour renvoyer nos enfants
juste après leur arrivée à l'école ? Qu'ils leur disent la veille s'ils vont
avoir cours ou pas», sont les réactions les plus observées chez les parents.
D'un autre côté, autant les élèves que leurs parents se demandent quel sort
sera fait des examens de fin d'année et le spectre d'une année blanche se dessine
en filigrane un peu plus chaque jour.
Les
élèves sont désemparés, ne savent pas ce qui les attend et personne ne peut où
ne veut les éclairer. Beaucoup d'entre eux ne savaient même pas, la veille des
compositions, s'ils allaient les faire ou pas, bien qu'un calendrier ait été
établi et affiché dans la plupart des établissements.
Ni
les inspecteurs, ni les directeurs, ni les enseignants, et encore moins les
responsables des directions de l'Education ne donnent une réponse claire et
cohérence aux multiples questionnements des élèves et de leurs parents. Le
«wait and see» s'en érigé en politique et c'est l'Algérie entière qui paie les
dividendes, souvent violents, de cette situation.
Au
niveau des établissements scolaires, la vie et la joie ont laissé la place à
une désolation grandissante et seuls les maîtres et les professeurs hantent les
lieux qu'ils désertent d'ailleurs à partir de 10h30 ou de 11h dans les
meilleurs des cas.
Ensuite, les écoles, CEM et lycées deviennent déserts, leurs
classes vides et silencieuses jusqu'à faire peur à d'éventuels visiteurs. En
effet, ces lieux sont faits pour accueillir des centaines d'élèves,
gestionnaires, criant ou pleurant, et qui leur donnent une âme et une vie
propre.
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Posté Le : 04/03/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : T M
Source : www.lequotidien-oran.com