Autrefois, les souverains du Maghreb entretenaient pour leur plaisir et loisirs leurs propres ménageries. Celle du souverain marocain existe toujours. Aujourd’hui, les parcs animaliers sont ouverts au public qui est leur principale source de revenus.
Les parcs animaliers algériens sont apparus sous la colonisation française et ils s’apparentaient plus à des collections vivantes d’une faune exotique. A l’exception du zoo du Hamma et celui du Centre national de recherche sur les zones arides (CRNZA) à Beni Abbes (Béchar), aucun n’a survécu à l’indépendance.
On dénombrait 19 parcs animaliers pour l’Algérie jusqu’en dans les années 1980. Beaucoup ont disparu comme celui de Batna, Béchar, Beni-Abbès, Béni Saf, Bou Saâda, Djelfa, Djemaâ (Biskra) ou encore celui de Laghouat.
Avec les deux plus anciens qui sont à Alger, le plus grand, celui de Ben Aknoun, à qui on pourrait trouver quelques vagues ressemblances avec les zoos étrangers, et leur ancêtre à tous, celui du jardin du Hamma, on ne compte plus aujourd’hui que 12 parcs animaliers. Six sont privés et l’œuvre de la famille Hadj-Aïssa de Ghardaïa.
Ils sont implantés à Oran, Tlemcen, Ouargla, Djelfa et El Atteuf (Ghardaïa). Celui de Sétif est confié en gestion à un privé. Ceux qui restent, celui de Mostaganem le plus récent, de Kissir à Jijel et de Braptia à El Kala sont l’œuvre du wali Ahmed Maâbed, qui a laissé ses empreintes en passant dans ces wilayas.
Il a fait ses classes à Braptia, il y a 30 ans alors qu’il n’était qu’attaché de cabinet de la wilaya d’El Tarf. Les parcs algériens sont tous profondément marqués par l’improvisation qui guide leur réalisation. Ils sont de dimensions différentes.
Les petits, ceux du privé, sont établis sur quelques centaines de mètres carrés, un avantage de taille pour leur gestion qui reste à la hauteur des moyens des gérants.
Pour les autres, il n’y a pas eu d’études préalables pour l’occupation de l’espace, sélectionner les groupes d’animaux et dimensionner les infrastructures avec des objectifs bien définis: ménageries, collections d’animaux à exposer, ou encore dans sa conception moderne comme Centre de conservation de la biodiversité. Ce genre d’établissement est budgétivore.
En Europe, des parcs zoologiques de renommée mondiale comme celui d’Anvers (Belgique), de Vincennes (Paris, France) ou bien celui de Berlin, nécessitent, en plus des recettes de leurs millions de visiteurs annuels, des subventions colossales de l’Etat, de la Région et de la municipalité.
Des associations et des laboratoires de recherche viennent encore en aide pour prendre en charge des activités de recherche. Ils drainent ainsi des financements complémentaires pour des travaux scientifiques en médecine et pour la conservation des animaux sauvages.
Slim Sadki
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Posté Le : 31/05/2020
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Slim Sadki
Source : elwatan.com du jeudi 28 mai 2020