Algérie

Les paramédicaux exigent des assurances du ministère



Les paramédicaux ont poursuivi hier leur grève, au niveau des structures médicales du pays.

Le taux de suivi a été estimé par le syndicat algérien des paramédicaux, à 90%.

« Une grève, largement suivie», a commenté, hier, le secrétaire national du syndicat des paramédicaux Lounès Ghachi, lors d'une conférence de presse, animée à l'hôpital central, à Alger immédiatement après la marche organisée, la matinée même, à l'intérieur dudit hôpital.

 Le secrétaire national du SAP est revenu sur les raisons de ce débrayage de 2 jours, «en guise d'avertissement aux pouvoirs publics». Une grève nationale illimitée est prévue à partir du 8 février prochain, au cas où la tutelle ne donnerait pas un engagement ferme devant rassurer le personnel des paramédicaux quant à la promulgation de leur statut. Le secrétaire national du SAP exigera que des garanties soient données par la tutelle, pendant ce laps de temps. «Nous ne nous contentons plus de promesses comme auparavant mais des engagements concrets», précisera le conférencier à propos du statut des paramédicaux. Il expliquera que le ministre de la Santé Djamel Ould Abbès, lors de son installation à la tête du ministère de la Santé, a montré ses bonnes intentions quant au règlement du dossier relatif au statut des paramédicaux, mais n'a pas été au bout de sa logique même si aujourd'hui, il reconnaît «la légitimité des revendications des grévistes d'après ses déclarations faites hier à la radio nationale».

 «Pourquoi ce retard pour la promulgation de notre statut ?», s'est interrogé le conférencier en donnant quelques éléments de réponse. «Je ne sais pas si on veut gagner du temps ou c'est parce que il y a des pressions pour qu'il ne voit pas le jour». Lounès Ghachi dira que le projet de statut dont a fait part le ministre de la Santé et déposé à la Fonction publique, il y a quelques jours, «ne pouvait aboutir et est sans aucune valeur», dès lors que ledit projet de statut, n'avait pas ce que le syndicat appelle «l'encrage juridique». Puisque ce projet n'était pas appuyé par le protocole d'accord LMD, liant le ministre de la Santé et l'Enseignement supérieur ni par le décret sur la formation des paramédicaux. «Un non sens», affirme pour sa part Kamel Touri, SG de la section du SAP de l'hôpital Mustapha. C'est seulement après coup que «la tutelle a avoué qu'elle est seulement en phase de négociation avec le ministère de l'Enseignement supérieur sur ce sujet, nous mettant ainsi dans une situation de fait accompli, juste pour peut-être gagner du temps», poursuit Lounès Ghachi. «Alors pourquoi n'associe-t-on pas les représentants des paramédicaux avant de déposer le statut devant la Fonction publique ?», s'est encore interrogé le conférencier qui rappellera, par ailleurs, que les paramédicaux avaient déjà proposé des projets finalisés de statut en 2008 et en 2010 mais sans que cela ne soit concrétisé.




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