Algérie

Les Palestiniens tributaires des négociations du Caire



Les Palestiniens tributaires des négociations du Caire
La trêve entre la Palestine et l'Etat hébreu prend fin aujourd'hui à 8h (heure locale) et la population de la bande de Ghaza attend les résultats des négociations qui se tiennent au Caire entre les délégations palestinienne et israélienne. Pour autant, les Ghazaouis ne sont pas confiants, plusieurs sources affirment que les discussions ne se déroulent pas dans de bonnes conditions et que la partie israélienne ne veut pas faire de concessions.Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a dépêché des négociateurs de l'OLP mais aussi du Hamas, une première. La presse palestinienne affirme que Tel-Aviv exige une démilitarisation de l'enclave palestinienne en échange de la levée du blocus de Ghaza, ce dont le Hamas ne veut pas entendre parler. De même, le gouvernement palestinien exige la libération d'un contingent de près de 1000 prisonniers détenus par les autorités israéliennes qui s'étaient d'ailleurs engagées à les libérer en octobre 2013 avant un refus de dernière minute qui a scellé l'échec de neuf mois de pourparlers.L'Etat juif peut très bien décider d'arrêter ses opérations militaires sur Ghaza, mais ne pas signer d'accord, signifierait qu'il ne prend aucun engagement et qu'il pourra reprendre son agression à tout moment. En début de semaine, l'armée israélienne a affirmé «avoir terminé son travail de destruction des tunnels» menant vers la Palestine occupée. Mais dans les faits, ces tunnels ont été construits avec des moyens rudimentaires, ce qui peut très bien être fait de nouveau. En attendant, les Palestiniens de Ghaza ont pu découvrir avec effroi les ruines de leurs maisons, de leurs écoles. L'est de la bande?de Ghaza est devenu poussière, dans des quartiers comme Beit Hanoun, quatre à cinq constructions tiennent encore debout face aux mille immeubles devenus des tas de gravats.MassacreMême constat à Chajyâa, où deux semaines auparavant un véritable massacre avait été mené par l'armée israélienne tuant plus de 120 Palestiniens en l'espace d'une journée, selon le porte-parole des services d'urgence locaux, Ashraf Al-Qoudra. Au total, ce sont 1814 personnes qui ont été tuées en 29 jours de conflit, dont 75% sont des civils et 412 sont des enfants. Les bombardements aériens de l'Etat hébreu ont détruit partiellement plusieurs hôpitaux de la bande de Ghaza.Même des écoles de l'ONU, pourtant protégées par le droit international et dont les coordonnées ont été 17 fois communiquées au gouvernement de l'Etat juif, ont fait l'objet d'attaques récurrentes qui ont fait plus de 80 victimes. Malgré ces chiffres, les Ghazaouis tentent de renouer avec une routine dont ils avaient perdu le fil. Les marchés rouvrent peu à peu, les fruits et légumes sont disponibles en dépit de prix assez élevés pour une population dont le taux de chômage atteint 40% selon le FMI et un territoire où 70% des habitants dépendent de l'aide internationale.Dans ces conditions, le président américain, Barack Obama, a appelé l'ensemble des parties à favoriser le bien-être des civils. «Il doit y avoir une reconnaissance du fait que Ghaza ne peut pas subvenir à ses besoins en étant coupé du monde.» Dans les coulisses, les pourparlers stagnent et une source proche des instances décisionnelles du Hamas révèle que le groupe palestinien se prépare à riposter en cas de la reprise de l'attaque israélienne. Dans la bande de Ghaza, les Palestiniens se préparent à revivre sous les feux des bombes, sous la surveillance des drones et sous le survol incessant des F-16. Le Hamas, lui, se défendra avec ses roquettes, dans une guerre asymétrique à bien des égards.




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