Algérie

Les Palestiniens, les oubliés des Arabes International : les autres articles



Comme pour la visite du président américain, Barack Obama, la semaine dernière au Proche-Orient, les Palestiniens n'attendent pas grand-chose de la Ligue des Etats arabes qui tient aujourd'hui son 24e sommet à Doha, la capitale du petit émirat du Qatar.
Ghaza (Territoires palestiniens)
De notre correspondant
La rue palestinienne sait depuis maintenant longtemps que la majorité des pays arabes ' qui se sont transformés en sous-traitants des Etats-Unis ' ne savent faire que des promesses et qu'ils n'auront pas le courage par conséquent d'adopter des décisions susceptibles de contraindre Israël à respecter leurs droits. Inutile de dire aussi que les officiels palestiniens ont le même avis, même s'ils ne peuvent, pour des raisons politiques et par craintes de représailles, surtout économiques, l'exprimer publiquement.
A l'exception des Algériens, dont la politique envers la cause palestinienne n'a jamais changé, et des Saoudiens, les autres Etats arabes ont assisté sans broncher à l'asphyxie financière par Israël de l'Autorité palestinienne. Pourtant, il était convenu qu'en pareilles circonstances, les Etats arabes versent 100 millions de dollars par mois à l'Autorité palestinienne pour l'aider à faire face à l'oppression israélienne et à garantir les besoins minimums de ses citoyens et de ses institutions. L'enjeu était bien entendu d'empêcher la dissolution de l'Autorité palestinienne. Il n'en fut rien.
Aujourd'hui, on se demande d'ailleurs si certains Etats arabes ne cherchent pas justement à se débarrasser des Palestiniens. Le «brouillon» du communiqué final du sommet arabe de Doha, dominé par le dossier syrien, comporte presque les mêmes décisions et promesses faites aux Palestiniens que celles faites lors des sommets précédents.
«Pour les Arabes, la paix juste et globale reste un choix stratégique», «l'initiative de paix arabe annoncée au sommet de Beyrouth en 2002 est toujours sur la table. Israël porte l'entière responsabilité de l'arrêt des négociations avec les Palestiniens», ou encore «les Arabes appellent la communauté internationale à lancer des négociations sérieuses basées sur l'exécution des résolutions de la légitimité internationale, en particulier la 242 et la 338, stipulant la fin de l'occupation, le retrait aux lignes du 4 juin 1967, y compris la ville sainte d'El Qods et la libération des prisonniers», voilà en gros ce que contient la littérature de la Ligue arabe version Al Arabi.
Autant dire qu'il n'y a rien de nouveau sous le ciel de Doha ou que plutôt les Arabes confirment leurs intentions de ne rien faire dans l'immédiat pour sortir les Palestiniens de leur souffrance.
Quant aux aides économiques, la Ligue arabe a aussi reconduit les mêmes décisions qu'elle a déjà eu à prendre, mais qui n'ont malheureusement jamais été appliquées. Bref, cela se résume à : octroi de 100 millions de dollars mensuels pour l'Autorité palestinienne qui peine encore à payer les salaires de ses employés (militaires et civils) et de 500 autres millions de dollars pour la caisse de la ville sainte d'El Qods afin d'aider ses habitants palestiniens à faire face aux mesures de judaïsation qui sont de plus en plus en fortes. Comme il est loisible de s'en rendre compte, ce n'est qu'une répétition monotone de positions et de décisions déjà prises auparavant mais qui ne connaîtront encore peut-être jamais d'application sur le terrain. En tout cas, elles ne risquent d'enthousiasmer ni les Palestiniens ni les peuples des pays arabes.


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