Tous les Djelfaouis ou presque faisaient la grasse matinée. Ils ont veillé toute la nuit. Ils ont passé la nuit à fêter la victoire, leur victoire. Celle qui a propulsé Bouteflika en tête du classement des résultats de la présidentielle. Il n'y a qu'à lire les résultats : une participation de 72,50%, soit une expression de 370 463 sur 525 092 inscrits.Des taux dans la participation et dans l'expression sont relativement justes et non entachés des bourrages ou de falsifications habituelles. C'est le plus grand acquis diront les observateurs avertis. Les contrôleurs désignés par les directions de campagne locale des candidats à la présidentielle sont restés jusqu'au moment où ils ont retiré les procès-verbaux de chaque bureau. Mieux encore, les citoyens habituellement partiellement démissionnaires sont restés et ont participé au décompte des voix. Djelfa est en train de vivre une nouvelle ère. Pourquoi cet intérêt subit et cette large participation' Cette situation peut être classée comme cas d'école ou cas de figure. Il y a d'abord le premier meeting du candidat, le Dr Belaïd Abdelaziz. Ses militants tous issus de l'ancienne UNJA ont mobilisé des milliers de personnes pour ce premier jour de la campagne électorale. Plaçant la barre très haut, ce qui imposa aux autres, directions de campagne des candidats aux présidentielles, de fournir des efforts supplémentaires et de démontrer qu'elles sont plus fortes en mobilisant plus. Deux candidats ont fait profil bas. Rebaïne de Ahd 54 a tout simplement annulé son meeting de Djelfa. Chaque candidat était accosté par des citoyens ou des représentants de la société civile pour lui tirer l'engagement de respecter les Ouled Naïl en assurant des nominations aux postes de ministre, des nominations aux postes de wali, en programmant l'installation d'un CHU avec encadrement étranger comme ceux promis par le ministre de la santé pour Batna, Tizi Ouzou et Tlemcen. Ils revendiquèrent aussi que les officiers naïlis ne soient plus mis à la retraite sans accessit au grade de général. Ce fut le sujet de discussion des citoyens des grandes villes de la wilaya de Djelfa. C'est aussi le principal argument de mobilisation des troupes. Ce qui se passe à Djelfa est suivi avec beaucoup d'attention dans la vingtaine de wilayas où habitent les différentes tribus de Sidi Naïl et de leurs alliés. Ils s'alignent sur le même choix de Djelfa qu'ils adoptent généralement. C'est pour cela que Belkhadem fut dépêché en catastrophe pour tenir une réunion de dernière minute et négocier avec les Ouled Naïl qui se sont réunis à Bousaâda avec à leur tête Rachid Benaissa, l'ex-ministre de l'Agriculture. Les Ouled Naïl se sont exprimés en force en faveur de Bouteflika, ils ont respecté leurs engagements. Ceci grâce aux tractations et démarches menées de main de maître par Smail El-Heddi, directeur de campagne d'Abdelaziz Bouteflika. Il a recadré le tir en engageant Abdelkader Bnel Mabrouk au profit de son candidat qui n'est autre que le frère du colonel Bencherif et ce dernier au dernier moment au profit de Bouteflika. Aujourd'hui, avec un taux réel de 72,50 % de participation et une victoire de Bouteflika avec 92,32%, la direction de campagne de Djelfa doit bénéficier de tous les égards d'une part et doit être convoitée pour les réussites. C'est aussi le cas dans les autres wilayas à forte concentration des Ouled Naïl.
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Posté Le : 19/04/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : La Nouvelle République
Source : www.lnr-dz.com