Algérie

Les «oubliés» du terrain Amirouche



Les 150 familles habitant le terrain Amirouche (près de Aouinet El-Foul) se plaignent du fait qu'ils y demeurent toujours malgré leurs conditions de vie qui se dégradent de jour en jour, alors que les 220 autres familles, qui occupaient avec eux le même site, ont été relogées ailleurs pour menace imminente de glissement de terrain.

 «Le terrain Amirouche est recensé depuis 1996 comme présentant une menace d'effondrement de ses habitations à tout moment ; et à ce titre, ses résidents devaient être évacués d'urgence par les autorités», expliquent des membres du comité du dit quartier, venus nous rendre visite à la rédaction. Et de préciser que « ces recommandations d'évacuation ont été faites suite à un diagnostic du bureau d'étude de la société française, spécialisée dans le domaine, SIMECSOL ». Toujours selon nos interlocuteurs, « le transfert des premiers bénéficiaires de l'opération de transfert des habitants, à savoir 220 familles, s'est déroulé au mois de mars 2006. Mais depuis, et alors qu'il restait 120 familles à évacuer, le statut du terrain Amirouche a changé, après que le wali eut déclaré qu'il n'existe pas de phénomène de glissement de terrain à Constantine.

 Le site a été déclassé, faisant désormais partie plutôt de la rubrique bidonville et habitat précaire. Depuis, «c'est la galère», disent les habitants non touchés par l'opération de relogement.

 Ne bénéficiant plus de la priorité pour être relogés dans les nouvelles cités, ils s'inquiètent et s'interrogent sur l'état d'abandon dans lequel ils se retrouvent désormais. Surtout, disent-ils, que les problèmes qu'ils vivent au quotidien se sont amplifiés. Selon eux, maintenant, ils manquent de tout, à commencer par l'absence de commerces, de vendeurs de bouteilles de gaz butane, car ils ne sont plus reliés au réseau de gaz de ville, de transport aussi bien par bus que par taxis, etc.

 Questionné sur ce sujet, le délégué au secteur urbain de Sidi Rached fait savoir que «le dossier de cette cité est connu». D'ailleurs, dit-il, il s'en charge personnellement pour le transmettre au chef de daïra et qu'en tout état de cause, il a rendez-vous jeudi prochain avec les concernés pour en débattre.




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