Algérie

Les oubliés du pont Hachehouche



De bon matin hier, premier jour du Ramadhan, les habitants d'une vingtaine de maisons situées de part et d'autre de la rivière qui coule sous le célèbre petit pont Hachehouche, situé à l'intersection des rues des Frères Bouchama et Biskri à proximité du lycée Hihi El-Mekki, ont déclenché une opération de volontariat pour nettoyer et désherber les berges de ce ruisseau dont les eaux coulent pratiquement sous les fenêtres de leurs appartements.

 Aidés par une petite équipe de nettoyage dépêchée après leur demande par le secteur urbain de la cité Emir Abdelkader, formée de quatre ouvriers et un tracteur muni d'une benne, les habitants se sont employés à débarrasser les lieux des gravats et toutes sortes d'objets jetés dans le cours d'eau, empêchant l'écoulement de celle-ci. «J'habite près du pont, tout près du ruisseau, nous déclare M.S. Bader. Cet endroit est délaissé carrément par les services communaux. Nous sommes menacés par les maladies provenant des cadavres de chiens, de chats qu'on jette dans le ruisseau, des odeurs épouvantables qui se dégagent des eaux polluées à l'extrême, par les moustiques et autres bestioles dangereuses qui nous contraignent à vivre éternellement avec les fenêtres fermées».

 Les habitants du quartier citent d'autres problèmes de circulation, d'hygiène en général dans le quartier en affirmant avoir contacté les responsables du secteur, une fois en présence du maire de Constantine lui-même. Mais sans aucun résultat sauf cette petite équipe de nettoyage alors que, déplorent-ils, leur quartier va à la dérive. «Par conséquent, annonce un autre citoyen, et devant les problèmes que rencontre Bouchama Supérieur et la rue des Frères Biskri, nous avons décidé de provoquer ce soir une assemblée générale pour désigner un comité de quartier qui prendra en charge nos préoccupations et sera l'interface entre les habitants et les services de la commune». Un autre ajoute sur un ton de dépit : «Les responsables du secteur urbain ne sont jamais venus dans notre quartier, alors que nous avons besoin d'hommes de terrain et non de fonctionnaires qui restent cloîtrés dans leurs bureaux !»

A noter que nos tentatives de prendre attache avec les responsables du secteur urbain ont été vaines, ceux-ci étant absents.




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