Algérie

Les oubliés du développement



Les propriétaires d'arbres fruitiers n'ont pas caché leur désarroi face à une situation précaire à laquelle ils font face pour exercer leur métier.En plus de son littoral long de 80 km qui peut constituer une destinée touristique privilégiée, la wilaya de Aïn Témouchent est un véritable grenier avec ses terres arables qui donnent des produits de grande qualité. Et ces richesses se trouvent dans ce qu'on appelle les zones d'ombre, dont les populations, en majorité des fellahs, sont malheureusement les oubliées du développement alors qu'elles auraient pu participer au développement du pays.
Une réalité amère que le conseiller à la présidence de la République et chargé des zones d'ombre, Brahim Merad, a eu à découvrir lors de sa visite de deux jours effectuée à la fin de la semaine écoulée dans cette wilaya. Une visite qui l'a mené dans des douars enclavés et coupés du reste du monde, relevant des daïras d'Oulhaça, Aïn El-Arba et Hammam Bou Hadjar.
M. Merad a écouté les doléances des citoyens de ces zones comme ceux du douar Sidi Dahmane, dans la commune côtière de Sidi Ouriache, un véritable grenier. Les agriculteurs propriétaires de grandes superficies d'arbres fruitiers n'ont pas caché leur désarroi face à une situation précaire à laquelle ils font face pour exercer leur métier.
Entre autres revendications émises par les agriculteurs : l'ouverture des pistes pour pouvoir accéder à leurs champs, en particulier en période hivernale où la gadoue empêche leurs tracteurs d'y accéder. "Oulhaça approvisionne l'ensemble des 48 wilayas du pays en produits agricoles de qualité, grâce à une terre généreuse.
Mais face à une insuffisance d'eau et de l'énergie électrique, nous sommes coincés", a fait remarqué l'un des fellahs au chargé de mission de la présidence de la République qui, à l'occasion, a réitéré l'engagement de l'Etat portant sur l'amélioration des conditions de vie des populations des zones d'ombre.
Il a toutefois reconnu que l'Etat a oublié ces catégories au nombre de 8 millions de citoyens recensés au niveau national et qui devront rattraper le train du développement dans le cadre du principe de l'égalité des chances. M. Merad a fait part de la création d'une plateforme électronique qui permettra de mettre à jour les zones d'ombre qui ont été prises en charge dans tous les domaines et l'intégration de nouvelles zones d'ombre.
Le nombre de zones d'ombre qui ont été recensées à travers le territoire national est de 13 587 zones. En ce qui concerne les efforts consentis dans ces zones pour améliorer le cadre de vie de leurs habitants, les sommes d'argent injectées dans un premier temps par la Sonelgaz pour le raccordement des douars et des dechras aux réseaux de gaz de ville et de l'électricité dépassent les 40 milliards de centimes, en attendant le parachèvement des opérations au cours du second semestre de la prochaine année.
Détaillant ces projets, le directeur de Sonelgaz de la wilaya d'Aïn Témouchent, Djebbari Bachir, a indiqué que la direction de distribution a consacré 8 projets en matière d'électricité et 10 pour le gaz de ville pour les programmes destinés aux zones d'ombre dont la plupart des projets ont été concentrés dans la commune d'Oulhaça.
Autre point visité par M. Merad : l'école primaire Bendahou, dans le douar de Keradsa, daïra d'Aïn El-Arba, qui a été raccordée à l'énergie solaire. Sur place, l'hôte de Aïn Témouchent a eu droit à un exposé fait par les habitants du douar sur les problèmes vécus au quotidien (transport scolaire, raccordement aux réseaux de gaz de ville, assainissement, téléphone fixe et mobile, etc).
À Hammam Bou Hadjar, dernière étape de sa visite, le chargé de mission à la présidence de la République s'est rendu dans les localités de Aïn Beïda et Hadjaïria, considérées comme des zones d'ombre où les habitants lui ont soumis nombre de revendications (régularisation des actes de propriété, transport scolaire, l'absence de réseaux d'assainissement et de gaz de ville, etc).

M. LARADJ


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