Algérie

Les origines du mal



Abdelaziz Belkhadem, que beaucoup placent dans le camp des égarés du pouvoir, c?est-à-dire ceux qui tendent la main aux égarés du maquis pendant que ceux-ci placent des bombes de l?autre main, a eu cette phrase après les attentats : « Le mal est le même qu?il soit local, régional ou international. » C?est vrai, ça fait mal. Restent les commanditaires, qu?impuissant, le chef du gouvernement n?a pas nommés. Si le GSPC a bien revendiqué les attentats, les questions soulevées par la population sont nombreuses, et l?Etat, toujours aussi déficitaire en communication, n?y a pas répondu. Comment travaille le GSPC ? Quels explosifs utilise-t-il ? D?où se les procure-t-il ? Pourquoi attendre aujourd?hui pour commettre un attentat au Palais du gouvernement, cible facile d?après tout le monde ? Faut-il relier les attentats d?Alger à ceux de Casablanca ? Si oui, c?est qu?ils n?ont rien à voir avec les élections algériennes, comme annoncé. S?agissait-il de desserrer l?étau ? Si oui, Casablanca est à 4000 kilomètres de Béjaïa. Pourquoi n?y a-t-il plus d?attentats à New York ou à Londres, les deux villes les plus haïes par l?islamisme ? Sur les chaînes étrangères, des heures ont été passées à décortiquer les attentats d?Alger, en réunissant experts et analystes qui ont soulevé des thèses et donné des informations. Il est évident, sauf pour le régime, que connaître le GSPC et le faire connaître aux Algériens permettra de mieux le combattre. A toutes ces questions, l?Etat, par le biais de sa télé nord-coréenne, n?a pas daigné répondre, se contentant de faire défiler des condamnations émotionnelles d?organisations traditionnellement affiliées au régime et lire les messages de condoléances, adressés non pas aux Algériens mais à leur Président, qui lui, n?a rien dit. Après ça, on ne peut plus se demander pourquoi les Algériens n?ont pas confiance en leurs dirigeants.


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