Algérie

Les origines de la fête de Yennayer



Les origines de la fête de Yennayer
Yennayer pour fêter la paix retrouvée

Chaque veille du 12 janvier, plusieurs familles de différentes régions du pays d’Est en Ouest, du Nord au Sud célèbrent Yennayer, le nouvel an berbère.

A travers toutes les régions, cet événement est célébré de manière identique. Les familles achètent des coqs de préférence élevés aux grains qu’elles égorgent pour marquer l’événement, une pratique ancestrale qui remonte à plusieurs siècles.

Il ya 2954 ans soit 954 avant J.C., le berbère Chachnaq 1er s’empare du Delta du Nil et fonda la 22e dynastie kabylienne. Avant, il existait une situation conflictuelle à la frontière Est de la Lybie marquée par des guerres qui opposaient les Amazigh aux Pharaons. A chaque fois les tribus amazigh réussirent à vaincre l’armée égyptienne et à s’installer sur son propre territoire. Après les dures épreuves de guerres sanglantes que les deux peuples ont subies, ces derniers décidèrent de mettre fin à ces conflits. Pour fêter cela, ils ont sacrifié des coqs.

Depuis cette date est devenue une référence pour les peuples berbères qui en ont fait le premier jour du calendrier des Imazighène. Etant donné que cette date (1er Yennayer qui coincide avec le 12 janvier de chaque année) intervient au moment de la fin de la campagne labours-semailles, qui coïncide également avec le moment où commencent à s’épuiser les réserves alimentaires, elle est célébrée à grande échelle. A cette occasion, tout le monde est autour d’un grand couscous traditionnel à l’huile d’olive plein de morceaux de poulets de ferme, etc Certes, aujourd’hui les raisons ne sont plus de mise pour célébrer cette date. Elle est célébrée uniquement par le nouvel an berbère comme on célèbre le 1er Janvier et le 1er ou awel Mouharam. Cette célébration, prend de plus en plus d’ampleur et ce, à travers tout le pays, chose qui démontre que la population algérienne a un fond commun : c’est l’amazighté. Mieux, plusieurs associations organisations et mouvements qui œuvrent pour la réhabillitation de l’identité berbère interpellent souvent les autorités du pays à faire du 1er Yennayer qui coïncide avec le 12 janvier une journée fériée chômée et payée au même titre que le 1er janvier et le awel Mouharam. Ces interpellations trouveront-elles écho de la part des pouvoirs publics et de l’Etat ? L’avenir à lui seul nous le dira. En attendant, des écoliers, des collégiens et des universitaires décident à chaque fois de marquer l’événement en désertant les bancs des écoles. Assegwas amegaz imazighen !


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