Algérie

Les oranges amères 35e partie



Les oranges amères 35e partie
Résumé : La fin du festival s'annonçait assez tumultueuse. C'était la course vers la consécration. Les jurys n'avaient pas été trop cléments dans leurs jugements. Des réalisateurs et d'autres gens du septième art se succédèrent à la tribune pour recevoir leurs prix. Camélia ne ratait rien du spectacle et pensait déjà à la rédaction d'un bel article.Elle travaillait vite et bien... Ne ratant rien de la conférence finale, elle soulignera que les plus méritants de ce festival ne sont pas forcément ceux qui avaient décroché des prix, mais plutôt ceux qui avaient pris leur courage à deux mains pour y participer.Malgré leurs modestes moyens, ces derniers avaient su rallumer la flamme de l'ambition dans les c?urs.La cérémonie prend fin. La jeune femme est satisfaite de son travail. Elle avait envoyé ses articles et savait que les photos de Youcef, qui étaient sublimes, n'allaient pas passer inaperçues.Demain, tous les organes de presse reviendront sur le sujet. C'était la course à la remise des papiers avant le bouclage, et elle fut contente d'apprendre auprès de sa rédaction que toute une page lui avait été réservée.C'était bon de sentir cette satisfaction du devoir accompli à la fin d'une mission, qui n'avait pas été de tout repos.Elle referme son bloc-note et prend ses affaires. Hassen qui s'était abstenu de tout commentaire la regardait faire. Il avait compris que le moment n'était pas aux palabres, et s'était contenté de suivre, tout comme elle, la cérémonie de la remise des prix, du début à la fin, sans émettre la moindre critique.Mais maintenant que tout est terminé, il pouvait se hasarder à reprendre le fil de la conversation :-Je n'aimerais pas te décevoir, mais je crois que ce festival n'a pas l'allure requise des grandes manifestations de ce genre.Elle hausse les épaules :-Tu ne connais rien au cinéma apparemment... Nous ne sommes ni à Hollywood ni à Cannes... Le but initial de ce festival n'est pas de mettre en exergue des productions ou des réalisations, mais plutôt de permettre des rencontres et des échanges très enrichissants dans ce domaine... Chacun veut apprendre de l'autre... Les prix ne sont qu'une manière d'encourager les gens à aller de l'avant... La consécration n'est pas à la portée du premier venu... Ces participants se sont tous donné un mal fou pour mettre en exergue un travail de longue haleine... Mais rien n'est gagné à l'avance, il faut toujours aller de l'avant.Hassen qui ne l'avait pas interrompue jusque-là se met à taper des mains :-Bravo ma grande... Tu es très douée dans ton métier... C'est toi qui mérites tous ces prix... En deux mots, tu as su résumer ton opinion.-Je suis journaliste... Elle le regarde et se pince les lèvres. Ce qui s'est passé entre eux le jour même n'était qu'un souvenir lointain... Un souvenir qui va la torturer tout au long de sa vie... Elle n'aurait pas voulu que cela se passe ainsi...-Rentrons à l'hôtel Camélia... Cela suffit pour aujourd'hui... Tu as l'air épuisée.-Ce n'est pas le travail qui m'a épuisée...Il déglutit avant de répondre :-Je sais... Je ne suis pas insensible à ton état... Viens, rentrons.-Non... Je... Je rentre avec Youcef... Le chauffeur nous attend.-Comme tu veux. Mais j'aimerais te revoir et discuter avec toi de tous nos projets.-Quels projets... '-Tu oublies trop vite... Camélia je veux t'épouser.Elle soupire :-Je suis épuisée par tous ces événements qui se succèdent à un rythme infernal ces derniers jours... Hassen... Je ne sais pas quoi te dire... Mais je n'ai ni le courage de veiller ni celui de te revoir dans la soirée...-Je te comprends... Rentre te reposer... Je ne vais pas te harceler plus longtemps.La foule encore dense se bousculait autour des acteurs et des réalisateurs. Camélia tente de se frayer un passage pour atteindre la sortie. Youcef l'attendait non loin de là.Elle lui fait signe de la rejoindre dans la voiture de service qui était garée dans le parking, non loin de l'entrée.Il faisait nuit. Quelques étoiles scintillaient dans le ciel. La lune faisait penser à une soirée où tous les fantasmes étaient permis.(À suivre)Y. H.NomAdresse email




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