Avec 91,32% des voix récoltées, Bouteflika s'est taillé la part du lion en s'adjugeant la première marche du podium devançant de loin Benflis qui n'a pu dépasser le seuil des 4,60%. Les quatre autres candidats n'ont récolté que des miettes. Les Oranais ont, donc, fait parler les urnes en faveur du Président sortant. Mais ça, tout le monde le savait, puisque il a été démontré lors de la campagne électorale que la majorité des Oranais allaient plébisciter Bouteflika. 48 heures après la clôture du scrutin, nous avons fait un tour en ville. Les gens avaient l'air tranquillisés. La peur de quelques remous s'est vite dissipée grâce à la sagesse des perdants qui ont, globalement, accepté le verdict des urnes. Dans un café, avenue Loubet, à quelques bornes de la permanence de Bouteflika, les mines étaient réjouies. Si Abdelkader, un quinquagénaire, estime que le v?u des Oranais a été exaucé : « Nous avons voté pour la stabilité. Tout aventurisme était exclu parce que nous voulons que le pays continue sur cette voie de la construction et de la sérénité. » Pour sa part, Si Ahmed, la cinquantaine passée, assure qu'il « n'y a personne d'autre que Bouteflika pour faire face aux dangers qui nous guettent de toutes parts. Sa longue expérience de la politique étrangère va prémunir le pays contre l'aventurisme. » Aïcha est infirmière à la polyclinique Es Sabah qui, exceptionnellement, en cette fin de week-end, n'a pas fermé ses portes aux malades. Pour elle, les choses sont claires : « J'ai voté Bouteflika et j'ai veillé, le jour du scrutin, à vérifier si ma voix avait réellement abouti. La polyclinique où j'exerce et le quartier où elle est située font partie des réalisations du Président. » Houari, relogé à haï El Yasmine, est du même avis : « Bouteflika a fait beaucoup de choses pour Oran. C'est sous son règne que, nous autres mal-logés, du vieux bâti d'Ed Derb, avons été relogés. Avant, c'était le règne du piston. » El Hadja Keltoum, rencontrée au marché de la Bastille, dira : « Nous avons réélu le Président qui a fait beaucoup pour les pauvres. Nous l'avons reconduit pour qu'il s'occupe des jeunes. Il faut leur donner du travail. » Mahmoud, universitaire, trouve, lui, que les choses vont s'améliorer : « J'ai voté pour Bouteflika pour qu'il continue sa mission d'apporter du bonheur aux Algériens. La politique politicienne ne m'intéresse pas. Tout ce que j'attends de ce mandat est de trouver un travail et de fonder un foyer. » En résumé, la majorité des gens avec qui nous avons discuté sont contents du verdict des urnes et pensent qu'il n'y a pas eu de fraude. « J'étais dans un bureau de vote, dira Kamal, au moment du dépouillement, je n'ai remarqué aucune tricherie. Les urnes étaient transparentes et le dépouillement s'est déroulé dans les normes. » Satisfaits, les Oranais l'étaient réellement, et les cortèges de voitures n'arrêtaient pas de sillonner la ville. Les occupants arboraient le portrait de Bouteflika, ce qui renseigne amplement sur leur contentement. Il est à rappeler que sur les 1.038.000 électeurs inscrits, 444.000 ont voté, donnant, après révision, un taux de participation de 51,31%.
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Posté Le : 19/04/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Amar Abbas
Source : www.horizons-dz.com