Algérie

Les opportunités d'un sommet



Au-delà de l'arithmétique politique assignée au sommet arabe, comme critère de succès ou d'échec, à travers le présentiel des chefs d'Etat arabes, l'attention est focalisée autour de l'opportunité de la présence insoupçonnée des trois importants pôles déterminants. En dépit de l'absence de certains monarques et autres chefs d'Etat arabes, dont l'impact ne pourra, désormais, influer, outre mesure, sur le cours de l'histoire contemporaine, le Sommet d'Alger demeure une opportunité à saisir sur le plan socio-économique au vu de la présence qualitative de certains hauts responsables régionaux et mondiaux. C'est le Background politique et diplomatique de ce sommet, dont le calendrier temporel intervient dans une conjoncture géopolitique exceptionnelle, comme l'avait souligné le président de la République Abdelmadjid Tebboune, lors de son allocution d'ouverture. Un sommet rehaussé par la présence du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, du président sénégalais, Macky Sall, président en exercice de l'Union africaine, ainsi que du président azerbaïdjanais, Ilham Aliyev, président du Mouvement des Non-Alignés. Trois pôles primordiaux dans la transformation géopolitique mondiale en cours et, par conséquent des acteurs déterminants dans le nouvel ordre mondial qui se dessine, et les alliances qui se dressent à l'horizon de cette nouvelle décennie. Bien plus qu'une simple session de la Ligue arabe, le Sommet d'Alger aura réussi le pari de rassembler et de relancer la réflexion autour du repositionnement du monde arabe, mais aussi de l'Afrique entière, sans oublier ces pays émergents en quête d'une justice équitable dans la répartition des richesses mondiales et la résolution des problématiques liées à l'économie, au climat et au colonialisme. La réflexion pourrait être également relancée autour de la nécessité d'édifier ce grand Maghreb arabe tant souhaité par les peuples arabes. L'Algérie, de par sa position géographique et son appartenance géopolitique, vient de confirmer ses choix et ses aspirations quant à un monde plus équitable et plus juste envers les questions qui intéressent les pays émergents, arabes, maghrébins et africains. Aujourd'hui, plus que jamais, l'occasion doit être saisie par ces pays souvent, courtisés ou instrumentalisés, pour reprendre les rênes de leurs destins et l'autonomie de leurs décisions et choix politiques et économiques. Dans ce contexte, l'Algérie pourrait jouer le rôle de catalyseur en faveur d'un nouvel ordre économique et énergétique continental, regroupant des pôles et des blocs autour d'intérêts réciproques et complémentaires entre les pays concernés. Aujourd'hui, plus que jamais, tout plaide en faveur d'une amorce dynamique vers un remembrement de pays à intérêts politiques et économiques communs.La perspective d'une telle dynamique pourrait réellement émerger de ce sommet d'Alger. Il faut juste y croire. Les pays arabes et africains, et une partie des pays asiatiques, gagneraient à se constituer en blocs économiques et commerciaux, à la faveur des transformations majeures en cours dans le monde. L'Algérie, faisant partie d'un bloc important des pays producteur de pétrole et de gaz, aura, certainement, un rôle prépondérant dans le raffermissement des liens et des coopérations entre les pays arabes, africains et ceux émergents. Libre à ceux qui refuseront de s'y joindre car, en termes d'arithmétique géopolitique, avec les pays arabes engagés, les africains mobilisés, les pays non-alignés et ceux émergents investis dans la voie du développement, le compte y est.


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