Algérie

Les OPGI sous haute surveillance



Les directeurs des Offices de promotion et de gestion immobilières (OPGI)devront, désormais, rendre des comptes au ministère de l'Habitat sur l'étatd'exécution des programmes de logements. L'information a été annoncée, hier,par M. Noureddine Moussa, ministre de l'Habitat et de l'urbanisme, lors d'unerencontre avec les directeurs régionaux des OPGI.Un service d'audit chargé de la vérification et de la validation deschiffres des OPGI sur l'état d'exécution des programmes de logements sera, eneffet, opérationnel prochainement. Selon le ministre, la mise en place de cenouveau service est nécessaire ne serait-ce que pour «préciser la terminologieutilisée en matière d'évolution de la réalisation des programmes pris en chargepar ces structures, c'est-à-dire faire une distinction entre un logementréalisé et un autre livré». Le service aura aussi comme mission de vérifier etde contrôler la concordance des chiffres et données des OPGI. Il sera ainsichargé directement du contrôle de la comptabilité des Offices avant d'adresserdes rapports détaillés au ministère de tutelle.Le ministre a, par ailleurs, insisté auprès des directeurs des OPGI surl'importance du rapprochement des offices du citoyen afin a-t-il dit «depréserver le patrimoine immobilier et améliorer le cadre de vie du citoyen». Ila déploré, dans ce contexte, que l'absence de rapports entre citoyen etorganismes ayant la charge de gestion des cités a engendré une rupture de«confiance» où toute collaboration est devenue presque impossible. Ladésaffection du citoyen pour s'acquitter de ces charges (paiement des loyers)en temps voulu, met les OPGI en situation de déficit. A ce propos, il a étéconstaté de nouveau qu'environ la moitié des locataires de logements gérés par lesOPGI ne paient pas leurs loyers. «Le taux de recouvrement des créances par lesOPGI ne dépasse pas les 50 %», a regretté le ministre tout en imputant cedéficit au «manque de canaux de communication et de dialogue entre leslocataires et les offices immobiliers».Conséquence directe du refus des locataires de s'acquitter de leursloyers à temps, les OPGI n'arrivent plus à assurer l'entretien des cités. Lasolution demeure, selon le même responsable, dans la création de cellules derapprochement avec les citoyens pour la vulgarisation des textes et lois envigueur. Outre l'insistance sur la nécessité et l'organisation des habitantsdans des associations de quartier, le même responsable a saisi l'occasion pourévoquer la construction de nouveaux logements qui reste «une opérationcomplexe» qui mérite débat. Il soutiendra que la crise du logement a étéaccentuée par le mécontentement du citoyen ayant bénéficié de nouvelleshabitations ne convenant pas à son mode de vie.Et c'est la raison pour laquelle, selon ce dernier, il s'imposed'associer le citoyen dans toutes les étapes de la construction et se conformerà son mode de vie. Des exemples sont cités sur les nombreux cas où le citoyenest contraint de faire des transformations au moment même où l'on continue àreproduire les mêmes erreurs et «d'obliger» ce dernier à faire des dépensessupplémentaires.Concernant le programme d'un million de logements inscrits par l'Etatpour la période 2005/2009, environ 83.000 unités ont été livrées durant les sixpremiers mois de 2007 portant ainsi à 393.341 le nombre total de logementslivrés depuis 2005 dans ce cadre. Il est à noter qu'après la séance d'ouvertureen plénière de cette rencontre semestrielle de deux jours, les travaux entre leministre et les directeurs des OPGI se sont poursuivis à huis clos et devraientêtre consacrés à la lecture du bilan d'activité de chacun des cinquante (50)OPGI existants.


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