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Elle a pour mission la recherche de solutions aux contraintes rencontrées par les opérateurs et la prise en charge de leurs doléances, en vue de la réalisation d'un produit touristique de qualité et de contribuer au développement socioéconomique de la région. Elle devra constituer, pour les opérateurs et acteurs touristiques, un cadre de concertation et d'échange d'idées sur les perspectives de développement. Différents secteurs sont représentés, dont les ministères des Affaires étrangères, de la Défense, de l'Intérieur, des Finances, des Transports, et de la Jeunesse et des Sports, les corps constitués et les offices des parcs nationaux de l'Ahaggar et du Tassili (OPNA-OPNT).
Une étude sur le développement du tourisme dans le Sud a été présentée par le Centre national des études et analyses sur la population et le développement (CENEAP). Signalons que cette étude n'est pas récente. Elle a été rendue publique en 2008 lors des assises nationales et internationales du tourisme. Depuis, la situation n'a pas vraiment évolué sur le terrain. Les opérateurs du Sud ont d'ailleurs interpellé les responsables du ministère pour une meilleure prise en charge de leurs recommandations. Décodé, le message est le suivant : il faut passer à l'opérationnel. Le tourisme, discours de circonstance ou projet politique '
Telle est la question. En Tunisie et au Maroc, le tourisme saharien bénéficie des effets d'entraînement d'une industrie touristique développée. La Libye et le Mali, nouveaux venus, ont choisi le tourisme saharien comme mode d'accès au marché touristique international. Le Niger et surtout la Mauritanie multiplient les signes d'un retour en force sur les marchés. Avec la montée en puissance de nouvelles destinations sahariennes, le produit saharien algérien devra faire face à une concurrence de plus en plus vive sur les marchés émetteurs. «Les flux touristiques internationaux sont modestes au regard des potentialités intrinsèques et des niveaux de performance de nos concurrents directs», souligne l'étude. Pire, leur impact sur la balance des paiements et leurs retombées sur l'économie locale sont «quasi insignifiants».
Flux modeste
L'offre commerciale saharienne est basée sur une gamme de produits répétitifs (circuit et des conditions de séjour rustiques), fortement concentrés sur le Hoggar/Tassili et faiblement représentés dans les catalogues des voyagistes internationaux car «souffrant d'un manque de professionnalisme». La clientèle nationale est marginale. A l'exception du Sud-Ouest, cette clientèle représente la portion congrue dans le tourisme saharien, du fait de l'absence d'actions promotionnelles en sa direction, de l'inadaptation de l'offre aux attentes des familles et des jeunes et du coût prohibitif des séjours. Le transport aérien constitue un autre maillon faible de la chaîne touristique saharienne.
Alors que la quasi-totalité des villes sahariennes disposent d'un aéroport de classe internationale, rares sont les villes du Sud qui sont reliées directement à l'étranger. De surcroît, la dimension touristique n'est pas prise en compte par le transporteur national, qui programme ses vols en fonction de sa propre logique de rentabilité et ses impératifs commerciaux. La politique tarifaire reste largement dissuasive. Pour relancer le Sud qui, faut-il le dire sans la moindre hésitation, a vécu cette année une saison catastrophique, il faut prendre concrètement des mesures.
Citons la facilitation des procédures d'obtention de visas : agir auprès des consulats et ambassades d'Algérie, circonscrire une démarche réglementaire en ce qui concerne les déplacements des touristes, dans le cadre des circuits combinés entre les deux Tassili (Djanet-Tamanrasset), assurer la sécurité des touristes d'une manière discrète et élaborer une stratégie relative à l'accueil pour chaque pôle afin de garantir la qualité d'accueil à tous les niveaux.
Pour développer l'offre touristique des territoires sahariens, l'Etat doit reprendre l'initiative et jouer le rôle précurseur, pour créer les conditions minimales d'une relance, susceptible d'être relayée, à terme, par le secteur privé national et international.
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Posté Le : 27/03/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Kamel Benelkadi
Source : www.elwatan.com