Algérie

Les Opérateurs économiques et les étudiants s'organisent


Deux nouveaux comités sont venus grossir les rangs des défenseurs des investissements économiques à travers le soutien au groupe agroalimentaire Cevital, qui subit depuis près de deux ans le diktat d'une «main invisible» qui bloque ses projets.Réunis hier au siège du complexe agroalimentaire, un groupe d'entrepreneurs, industriels et investisseurs, venus des quatre coins du pays, a créé le «Comité national de défense des droits à l'investissement et à la création de l'emploi» (CNDDICE) dans le seul but du «soutien total au déblocage des projets de Cevital ainsi que d'autres projets économiques en souffrance». Dans un communiqué transmis à notre rédaction, les opérateurs estiment être convaincus que «les blocages des investissements de Cevital ainsi que ceux de nombreuses entreprises privent notre jeunesse de milliers d'emplois et notre pays d'une économie productive». Dans le même contexte, cette structure, qui a désigné comme porte-parole Saigh Ali, déclare son adhésion à la marche du 11 décembre 2018 à laquelle a appelé la coordination des comités de soutien aux travailleurs de Cevital et demande à «l'ensemble des opérateurs économiques du pays de rejoindre le comité et de venir nombreux pour la sauvegarde et la création de l'emploi, l'investissement et pour ?uvrer à une gestion transparente et saine de l'économie nationale».
Par ailleurs, les étudiants de l'université de Béjaïa se sont organisés pour défendre la même cause. Ainsi, un collectif d'étudiants de l'université Abderrahmane Mira, composé de plusieurs associations estudiantines, a été mis sur pied «pour la défense de l'emploi et des investissements économiques» dans la wilaya de Béjaïa.
Le cas du blocage des équipements de l'usine de trituration de graines oléagineuses de Cevital les a interpellés au point de s'interroger, lors du débat qui a vu naître ce collectif, sur «l'avenir des étudiants en matière de débouchés» à travers «la marginalisation et l'exclusion de la wilaya du développement économique qui se matérialise par les blocages des projets structurants et de ceux de Cevital, principal pourvoyeur d'emplois dans la wilaya».
Les étudiants en veulent pour exemple le gel des projets structurants, les projets du CHU, doublement de la voie ferrée, complexe pétrochimique, stade, téléphérique, tramway? Les rédacteurs de la déclaration font également allusion au laxisme de l'administration dans le traitement des problèmes des citoyens qui recourent aux fermetures des routes pénalisant «les entreprises les plus téméraires qui ont accepté de s'installer dans la wilaya, en dépit des multiples blocages qu'elles subissent».
«Les conditions socioéconomiques favorisent en effet les délocalisations des entreprises et n'encouragent pas du tout les opérateurs économiques à investir dans la région», attestent-ils. Revenant sur le cas de Cevital dont le projet est bloqué, les étudiants s'indignent sur le fait que la non-autorisation de déchargement des équipements de cet investisseur privé par l'Entreprise portuaire de Béjaïa «ne repose sur aucune disposition légale ni réglementaire», avortant ainsi la création de 1000 emplois directs et 100 000 indirects. La volonté de blocage du projet de Cevital se cristallise également à travers «les résolutions du Conseil national d'investissement du 30 octobre dernier excluant notre wilaya des avantages accordés à l'investissement dans le domaine de la trituration de graines oléagineuses», selon le communiqué des étudiants. Se disant concernés et inquiets par cet état de fait qui risque de compromettre l'avenir de ces futurs cadres et la prospérité de la région, les étudiants ont décidé de se constituer en collectif estudiantin pour la défense de l'emploi et des investissements économiques, avant d'appeler l'ensemble des étudiants à rejoindre ce collectif «pour créer un rapport de force favorable pour lever ces blocages».
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