Algérie

Les onze !



Les onze !
Ils sont onze. Ils surviennent d'un peu partout à l'ouest de l'Algérie. Ils doivent être autant à l'est et dans le reste du pays. Ils fauchent des vies, mutilent des corps et causent des dégâts irréparables à l'économie. Il ne s'agit pas de terroristes en quête de pouvoir. Il s'agit de conducteurs automobiles inconscients. Une inconscience qui fait du bilan des accidents de la route un bilan de guerre. Des pays voisins qui connaissent des troubles n'ont pas le bilan de morts et de blessés que connaît l'Algérie. Une situation inqualifiable tant elle ne suscite que peu d'émotion dans une opinion gagnée par le fatalisme.Les observateurs auront beau dire et écrire que les pouvoirs publics sont complices de cette situation, cela ne suscitera aucune réaction. Pas de nouvelles mesures pour combattre le fléau qui fait près de quatre mille morts par an. Pas de campagne continue de sensibilisation, point de nouvelles mesures de répressions. Un laisser-faire qui démontre que la vie dans certaines contrées n'a pas beaucoup de valeur.Le ministère des Transports, celui des Travaux publics, la police et la Gendarmerie nationales doivent se concerter et trouver les mesures urgentes pour réduire cet état de fait. Les complicités, les passe-droits et le népotisme n'ont pas leur place quand il s'agit de vies humaines. Le droit à la vie est le premier des droits des Algériens. À l'approche des vacances et du mois sacré de Ramadhan, il serait bon que l'on sorte du classique plan Delphine pour que les mesures de protection de la vie des usagers de la route soient une réalité toute l'année.Au moment où certains se privent pour pouvoir s'acheter un véhicule et éviter de prendre les transports en commun, d'autres prennent les routes pour des circuits de formule 1 sans que la répression ne leur fasse peur. Ces cris d'indignation qui accompagnent la mort sur nos routes qui dure et s'amplifie d'année en année. Cela dure depuis la suspension de certaines mesures coercitives du premier trimestre 2011.Les onze accidents par jour peuvent être réduits. Il suffit que «la peur du gendarme» redevienne effective. Que les citoyens prennent conscience qu'en tuant autrui, c'est un homicide qu'ils commettent. Nous ne supportons plus ce onze maléfique qui détruit les familles. Un onze qui porte le malheur et le désespoir en son sein.Les forces de l'ordre se doivent de protéger les personnes et les biens. Sur route comme dans les villes et les villages, la protection de l'être humain et des propriétés privées et collectives est une de leurs missions si ce n'est la mission principale. Il est plus que temps que la mort n'emporte plus autant de personnes sur nos routes et que nous puissions suivre les matchs d'un autre Onze au Mondial du Brésil.A. E.




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